Goliath vainc David, mais David ne rompt pas

Témoignage d'un temps si proche mais pourtant si lointain, Antoine de Saint-Exupéry nous transmet par le prisme d'un Rivière cherchant à prouver l'avenir et les capacités supérieure des bêtes volantes - dandinante encore sur leurs ailes - au train pour le transport de courrier la difficulté et le danger de ce métier qui a été le sien et dont il a eu la responsabilité.

Ce livre se concentre sur les pensées des personnages que nous suivons : nous connaissons leurs peurs, leurs doutes, leurs joies, leurs mélancolies. Placés tantôt dans un point de vue omniscient, tantôt dans un point de vue interne (à la psyché des personnages, toujours), nous suivons les pérégrinations de nos personnages, si vivants, si inquiets, si pathétiques parfois.

Conseillé indirectement par une connaissance, ce livre nous propose de découvrir Fabien, le pilote sans peur inquiet de sa perte ; sa femme, figure d'amour, fière en apparence ; Robineau, contrôleur pathétique, faussement apathique ; Rivière, symbole d'avenir, gestionnaire d'homme inspirant.

Les rapports entre les personnages ne font montre de bon mots. Ils sont francs, direct, d'humain à humain dirons-nous. Dépouillés de toute littérature, en somme. C'est cela qui fait la beauté de l’œuvre.

Ici, chacun fait ce qu'il a à faire. Ceux qui tentent plus sont encouragés, ceux qui se détourne ou qui tentent des sentiers plus confortable sont remis sur le chemin.

Ne pas se complaire dans les questionnements mais avancer, aimer ces hommes sans le leur dire, accepter la vacuité de notre vie sans refuser son sens, suivre et créer les forces que suivront les solutions. Voici quelques uns des messages du roman.