Critique déjà élaborée le 28/12/2020 pour l'album complet. Comme elle ne correspond qu'au 6ème morceau, cette fois sans scrupule, je la duplique spécifiquement pour "Der Abschied, qui ira rejoindre la liste "Lieder" ... Et en plus, je lui rajoute un point.

Mais comme rien n'est jamais simple, la critique ci-après ne correspond qu'à l'interprétation historique de Bruno Walter avec Kathleen Ferrier et non à la référence de Bernstein (qui est peut-être très bien, d'ailleurs)

En fait de cette œuvre, je n'aime vraiment que le dernier Lied, "der Abschied". Mais alors, énormément.

Le poème est beau et plein d'émotions ; il annonce le miracle toujours renouvelé de la renaissance de la nature après l'hiver. Chaque printemps, dans mon jardin, quand je contemple les boutons de fleurs en train d'éclore, je repense à ce morceau que d'ailleurs à un moment ou à un autre, je réécoute.

Mais ce Lied a en plus une résonnance particulière lorsqu'il est chanté par Kathleen Ferrier, c'est qu'il est dit qu'elle se savait alors malade et condamnée et que très probablement "elle ne reverrait pas la nature reverdir l'année suivante" de l'enregistrement.

J'ai eu écouté ce morceau par d'autres altos ou mezzo, notamment Christa Ludwig dans un cd que j'avais emprunté, et qui sont excellents - peut-être même supérieurs - mais je ne suis pas du tout connaisseur pour en parler savamment.

Mais j'ai une attirance certaine pour le timbre de la voix de Kathleen Ferrier - peut-être plus humain (là, je m'avance) - en tous cas, assez différent des autres voix au point qu'on le reconnait à coup sûr. J'ai écouté K. Ferrier dans bien d'autres morceaux (édités chez DECCA) comme la "Passion selon Saint-Mathieu" ou bien les "Kindertotenlieder" ou bien encore dans les "Chants sérieux de Brahms" et à chaque fois la magie opère.

Quant au morceau lui-même (Der Abschied), la musique est, au contraire du Mahler habituel (y compris dans les premiers Lieder du Chant de la Terre...), lente, intime, plutôt en retenue avec une place particulière pour les flutes qui me semblent symboliser (là encore, je m'avance) le lent retour des oiseaux dans la nature qui s'éveille (au son d'un gong, d'ailleurs...)

J'aime surtout la sérénité qui accompagne ce morceau et la voix de Kathleen Ferrier et en particulier dans sa conclusion avec les fameux "ewig"

Splendide

JeanG55
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le 28 avr. 2024

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