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Je dois bien le dire, Big Mouth a eu du mal à me séduire au début. Il faut dire que la série commence dans la saison 1 par une attitude équivoque : à qui s'adresse-t-on ? Le côté sexologie...
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le 30 mars 2019
12 j'aime
Cette série pourrait très bien faire parti des plus gros délires d'une partie de la complosphère, retirants leurs gosses de l'école primaire, craignants qu'on ne leurs enseigne la masturbation. Le fait est qu'à première vue on ne pourrait pas leur donner tort, dans la mesure où l'on voit des gamins à poils faisants cracher le dragon dans des draps soigneusement lavés par leurs mamans. LISEZ LA SUITE
Cependant, là où ce cartoon ne se cantonne pas au tableau que j'ai peint auparavant c'est qu'il ose parler un tabou honteux (mais naturel) qui souvent, dans les familles se cantonnes seulement à la mise en place d'un contrôle parentale. Je considère cette série comme possédant un potentiel scientifique relevant quasiment du génie. Tout ce qui appartient au champs du fantastique (les hormones monsters, le sorcier de la honte ou les oreillers enceintes) ne sont qu'une personnification de tout ce qui peut se passer dans la tête d'un pré-/adolescent et ne font que refléter des situations tout à fait réel (ce besoin de rébellion vis-à-vis de nos parents fraichement divorcés qui nous pousse à faire des actes stupides qui finalement ne sont qu'un appel à l'aide, l'envie de sauter sur tout ce qui bouge qui finit par nous faire succomber à n'importe quoi pouvant stimuler notre imagination, ou même cette peur d'un futur incertain qui nous pousse à profiter de chaque moment comme si il s'agissait du dernier....).
Bien que dessinée comme un dessin animé pour enfant, il est clair qu'elle est avant tout destinée à un public (presque) adulte suffisamment mature pour ne pas la percevoir comme une incitation à certaines actions (LA DROGUE C'EST MAL, SURTOUT QUAND ON A 13 ANS !!!), et pouvant la regarder d'un point de vue nostalgéducatif (contraction de nostalgique et d'éducatif).
En ce qui concerne la qualité graphique du dessin, la vosfr ou la B.O. je n'ai rien à dire si ce n'est CHAPEAUX !
J'aimerais terminer cette critique par cette citation de Jules Barbey d'Aurevilly: Ô de la puberté la terrible démence ! Qui ne les connut pas ces amours de treize ans ? Solfatares du cœur qui brûlent en silence, Embrasements, étouffements !
*Si jamais vous concluez la lecture de cette critique avec l'idée que je suis un odieux pervers, n'hésitez pas à me le signaler en commentaire ;)
Créée
le 10 oct. 2018
Critique lue 221 fois
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