Une famille de salauds magnifiques
Il n’y a pas de bonne série sans personnages. Ce sont eux qui portent l’histoire. Pensez à JR dans Dallas, à Tony dans les Soprano, à Dexter ou à Birgitte Nyborg dans Borgen.
Dans le cas des Borgia, ils ont l’étoffe de héros dont le nom a traversé les siècles. De cette famille, je ne connaissais que des portraits de la Renaissance, exposés dans les musées. Et leur réputation sulfureuse. Assez pour avoir envie de me farcir deux fois 12 épisodes de la série.
Bienvenue dans la Rome du 15e s., éblouissante, scandaleuse, passionnante pour tout amateur d’histoire. Une ville de pouvoir, avec ses luttes d’influences pour y accéder. A priori, un cadre fascinant. Malgré quelques anachronismes et longueurs, la série m’a captivée. Parce qu’elle insiste sur les conflits et l’ambition dévorante, les faiblesses et les destins ; la rivalité entre les enfants illégitimes de Rodrigo Borgia et leurs obsessions. Et les Borgia ? Ils sont beaux, orgueilleux, manipulateurs. Dans la saison I, on peine à les aimer. Dans la saison2, ils affirment leur ambiguïté et dévoilent leurs failles.
Un vrai salaud
Ce qui nous tient en haleine ? Dans la saison I, Rodriguo mène la danse. Le cardinal espagnol met tout en œuvre pour devenir pape. On soulève le rideau des coulisses de l'Eglise catholique, on assiste aux plus minables pactes, aux secrets accords entre les cités et les comploteurs. Alexandre II (John Doman) est persuadé qu’il est l’élu dont le monde a besoin pour maintenir la paix. En même temps, il assume sa foi et ses vices. Personne n’est parfait.
Les illégitimes
Parmi les enfants du pape Borgia, il y a...
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