A l'heure du clip et des best-of, Cursed est un excellent exemple de série épileptique qui part dans tous les sens. J'aime les contrepoints, mais à ce point, on nage en pleine démence.
Le fil conducteur est si decousu qu'on peine à rester fixé devant chaque épisode en continu. Les actions se succèdent avec quelques fondus graphiques originaux, mais la direction artistique est assez floue. Certaines scènes sont sanglantes à l'excès alors que les attaques de villages feraient rires les bénévoles de la cinéscénie du Puy du Fou.
Quant aux personnages, ils sonnent creux. Arthur, qui est metis pour être en phase avec notre époque, semble tout droit sorti d'une romance bon marché. Merlin est un alcoolique notoire qui s'est tapé toute la série Pirates des Caraïbes et se prend pour Jack Spartow. Uther est bipolaire, tant son jeu manque de constance. Quant aux paladins rouges, ils semblent sortis tout droit de Star Wars, avec leur Dath Vader teinté de Kylo Ren d'opérette.
Il reste Katherine Langford en Nimue, dont le regard bleu crève l'écran,, mais qui est perdue en raison d'une direction d'acteurs inconstante. Ce n'est pas étonnant étant donné que Zethna Fuentes qui dirige les deux premiers épisodes est surtout connue pour ses soap operas.
Pour résumer, c'est sympathique, il y a plein d'argent et des effets spéciaux, mais soixante scènes différentes en 48 minutes ça pique les yeux.