Je viens de terminer la série When they see us, Dans leur regard en français.
Alors, j’ai pu critiquer Netflix qui m’avait déçu dernièrement.
Je connais Netflix depuis leurs débuts. A l’époque, cette start-up proposait de la location de cassettes vidéo par courrier. C’était, pour ceux qui s’en souviennent, un concurrent des chaînes Blockbuster aux Etats Unis et de Vidéo Futur en France.
Au fil des ans, ils ont modifié leur business model pour devenir le Netflix que tout le monde connaît aujourd’hui.
Suivant Netflix depuis son lancement en 1997, j’ai donc accueilli son arrivée en France avec beaucoup d’impatience et de joie. Cependant, à quelques exceptions près, j’ai été déçu par la qualité des séries produites que je trouvais ternes, consensuelles, même lorsqu’elles étaient soi-disant osées.
Oui je n’ai pas adhéré aux Casa del Papel et autres.
Il me semblait que l’algorithme traitant toutes les donnes collectées sortait une espèce de tendance mondiale molle et peu intéressante.
Mes exceptions sont : Dogs of Berlin, American Crime Story, The Assassination of Gianni Versace qui sont deux séries de très grande qualité.
Et là, avec When They See Us, je viens de me prendre une claque monumentale. Pour moi, j’ai ressenti la même chose que lors de ma première lecture du livre Racines de Alex Haley. Et je pense, que When They See Us est du même niveau que Racines. Tant en terme de qualité narrative, que de travail de recherche et de documentation.
Pour When They See Us, il faut mentionner les acteurs qui sont époustouflants, bouleversants et avec une présence qui crève l’écran. En particulier, Asante Blackk qui joue Kevin Richardson jeune et Jharrel Jerome qui joue Korey Wise jeune adolescent et jeune adulte.
Quels acteurs ! Quelle sensibilité et quelles émotions ils arrivent à nous transmettre. Nous sommes avec eux, nous souffrons avec eux, nous pleurons avec eux.
Quel sentiment de révolte, j’ai pu éprouver en regardant cette mini série de Netflix.
J’ai ensuite regardé le documentaire de 1 heure de Oprah Winfrey avec les acteurs pendant la première demie heure et les vrais innocents pendant la seconde demie heure. Et là, je l’avoue, j’ai pris une deuxième claque. Et je n’étais pas le seul car tous les acteurs ont pleuré en entendant Antron McCay dire qu’aujourd’hui encore il hait son père qui est décédé et qu’il a encore tellement de souffrance en lui que lui-même s’effondre sur scène.
Mais celui qui m’a le plus touché est Korey Wise que l’on entend à peine. On sent qu’il a du mal à s’exprimer, on le se t sur le bord du précipice, prêt à s’effondrer et préférant donc répondre par mono syllabes.
Et Oprah Winfrey rappelle que les producteurs dont elle fait partie ont décidé de ne pas tout montrer tellement c’était violent. Les pauvres. Le pauvre. Que c’est atroce.
J’ai effectué quelques recherches sur la responsable de la Police qui a mené l’enquête à l’époque ainsi que sur la procureur. Elles ont toutes les deux mené une existence normale jusqu’à la sortie de la série de Netflix en juin 2019.
La série a provoqué une véritable vague d’indignation aux Etats-Unis obligeant la policière à démissionner de son poste d’administrateur de l’association des anciens élèves de son Université et obligeant la procureur à démissionner de poste de professeur de droit à l’Université de Columbia. A cela s’ajoute le fait que la policière était devenue une écrivain de romans policiers et que son éditeur a rompu son contrat avec elle, toujours suite à la diffusion de la série.
Si vous n’avez pas Netflix, prenez l’abonnement pour un mois, c’est gratuit, et regardez cette série, qui est courte, 4 épisodes, mais intense, révoltante et bouleversante.