Une horloge

Beaucoup de similitudes avec Stranger Things, surtout au début, mais en version lycée (les héros ne sont pas des collégiens). On retrouve les années 80 et sa musique (c'est pas là le meilleur aspect de la série). Enfin, après quelques épisodes, elle prend un tout autre virage.

Cela offre pas mal de potentiels rebondissements qui sont d'ailleurs plutôt réussis.
De ce fait, Dark se différencie alors nettement.

En effet, les trois époques traitées permettent de mieux appréhender les personnages et familles. Intelligemment amené, même un récalcitrant à la généalogie s'y retrouve (enfin mieux vaut ne pas laisser trop de temps quand même entre chaque épisode..). De toutes façons, passé les 2, 3 premiers épisodes (l'amorce est peut être un peu décevante par rapport à la suite), ça devient quasiment impossible de décrocher, on est happé.

Cette vision à l'échelle des vies humaines (passé/présent/futur) et de l'évolution physique des personnages (les acteurs se ressemblent, c'est très réussi) m'a finalement amené instinctivement à des réflexions philosophiques. Carrément ! :-D

Elle est dotée d'un léger air germanique loin d'être envahissant. Les acteurs sont convaincants et l'histoire bien ficelée. Et c'est là déjà un exploit car dans ces séries SF, les révélations des intrigues sont souvent décevantes si ce n'est complètement grotesques. Et bien là, pas du tout ! Ça tient superbement debout.
Les caractères ne sont, de plus, pas simplistes et les réactions non-stéréotypées. Le genre qui fait du bien après tous les clichés distillés dans la plupart des séries américaines.

Simplement excellente (Netflix nous gâte avec ses séries SF haut de gamme), j'attends la saison 2 !