Adaptation du manga de Gō Nagai, Devilman est transposé, sous forme d'anime, par Masaaki Yuasa.
La série se scinde en deux parties bien distinctes.
La première sert d'exposition. Elle permet de se familiariser avec l'ensemble des protagonistes, de connaître leur passif et comprendre la situation initiale.
La seconde est le cœur du récit. Elle met à profit l'empathie générée par les précédents épisodes pour amorcer une descente aux enfers.
On passe ainsi d'un environnement qui nous devient familier à sa déconstruction méticuleuse. On assiste à un processus vertigineux et machiavélique.
Le duo antinomique formé par Akira et Ryo permet de créer un dynamisme face à la problématique suivante : comment réagir face à l'effondrement imminent de l'humanité ?
Nous découvrons leur philosophie respective dans la première partie et la façon dont celle-ci est éprouvée dans la seconde.
En résulte des confrontations passionnantes aux conséquences imprévisibles. Leur trajectoire et celle de leur entourage sont glaçante. Il s'en dégage une atmosphère nihiliste.
Derrière son graphisme propet et ses images hautes en couleurs, Devilman dévoile une histoire sombre, ponctuée de situations marquantes dont la mise en scène ne fait que renforcer sa portée émotionnelle. En dix épisodes, Masaaki Yuasa réussit à nous faire vivre une expérience dense et éprouvante.