L'english série.
(edité juste avant la diffusion de l'épisode final)
Dans un monde qui nous fascine, celui des nobles, des privilèges de naissance, de la richesse et de la pauvreté, nous suivons deux groupes, celui de la famille Crawley aux prises aux dures lois de l'héritage, du scandale et de la morale et celui de leurs domestiques au pris entre loyauté, ambition et morale. Ces étranges liens qui se tissent sont remarquablement fait dans la première saison, alors que la seconde, bien qu'elle en parle plus, s'y concentre moins. Les saisons filent et la frontière devient ténue jusqu'à être obsolète.
On y aime la douce rigidité d'une Angleterre du début du XXème siècle, dans le décor d'un énorme domaine, les politesses et les hypocrisies qu'on espère sans se l'avouer se succèdent. Mais ce monde est en changement, la guerre, le droit des femmes, l'électricité etc...
De manière général rien d'innovant, sauf peut être la qualité. Downton abbey ne ressemble pas à une série vite faite et malgré son énorme succès elle reste cohérente ce qui est souvent rare sur les séries qui font ce genre d'envolée.
Ce que j'y aime :
La richesse psychologique des personnages dans les séries actuelles sont souvent intéressantes (enfin pas toutes!), celle ci en est une. Les personnalités de chacun s'enrichissent au long des saisons. Leur identité fait qu'on s'attachent à certain plus que d'autres ce qui nous permet de nous y retrouver. N'oublions pas que la noblesse en France n'a plus trop la cote depuis quelques siècles et le côté artisto-moralisateur aurait pu en réfréner plus d'un. Mais la pléthore d'univers cité nous permet de nous glisser dans ce monde.
Les histoires d'amour... soupir niais J'adooore les histoires d'amour ! Et il y en a plein, toutes différentes, je ne vous en parlerai pas, bien que je suis jamais vraiment contente, j'en appelle donc aux scénaristes ! Consultez moi avant de finir un épisode ! Bon sang ! Je veux que Downton abbey finisse comme je l'entend...
Et enfin l'esthétique de la série. Ce grand château Highclere qui est pris pour décor vaut, je crois, son pesant de cacahuètes pour le côté spectaculaire de l'extérieur, bien que le parc fasse un peu fadasse. Et comme les intérieurs chargés, les tapisseries et le mobilier lourd de motifs est carrément à la mode, je me laisse volontier entrainer dans cette nostalgie arts & crafts qui nous rejoue, tant dans le décor que dans l'histoire, la lutte des classes et l'émancipation.
Pour une férue de mode, les tenues sont également un régal. L'évolution, le contraste entre journée et diner, entre les statut sociaux, encore de mini révolutions que la série a eu raison de tant marquée.
Et enfin une étrange sensation d'humilité mémoriale en entendant les noms de "Arras" dans un série étrangère du XXIeme siècle ou encore d'y lire "The Somme" ou "Amiens"...
Les grands drames ponctuent les saisons, renversant ce dont que nous nous attendions à voir, pourtant sur les deux dernières saisons les drames, les ferveurs, aussi intenses soient-elle trouve vite un arrangement. Ce qui nous permet de partir ce coucher soulagé mais qui rend un peu fade la séries (un peu seulement, je l'aime toujours). Pourtant j'attends d'un socialiste révolutionnaire qu'il ne se déclare pas capitaliste, j’attends d'une personne trahie qu'elle ne pardonne pas... mais pour se dernier épisode tout finit bien comme dans les contes de Wall disney, je serais heureuse...
Merci d'avoir décider de clore la série quand il était encore temps, quand elle avait encore tout son souffle, nous ne regretterons rien.
Et vous qu'en pensez vous ?