Si un ami japanophile (débutant) ne m'avait pas conseillé cet animé, je ne pense pas que je l'aurais regardé un jour. Après m'être renseigné, je me suis dit que c'était sûrement un shônen de qualité moyenne, avec pas mal de clichés, mais comme il ne faut pas juger d'une oeuvre avant de l'avoir vue, j'ai décidé de faire plaisir à mon ami. Verdict ? Ma première impression s'est révélée juste. Comme quoi, SensCritique, c'est pratique si on sait interpréter les notes.

Dès la scène d'introduction, on retrouve les ficelles de n'importe quel shônen habituel : héros courageux, sans particularité physique notable (il a même la classique mèche de cheveux rebelle), fuyant un danger encore inconnu. Les graphismes sont classiques mais l'animation est propre. La suite de l'anime me confirme dans mon impression : on y trouvera pêle-mêle un Yumeji intrépide et déterminé avec un super-pouvoir qui n'étonne personne, une protagoniste au passé mystérieux, des personnages secondaires très secondaires (si ce n'est le rédacteur d'haïkus) avec une romance secondaire sans intérêt entre deux camarades de classe. On pourrait continuer ainsi et ranger chaque personnage dans une case... Je rajoute à cela un apport de fan-service, heureusement plutôt discret (eh oui, quelques plans culottes/boobs ça ne fait de mal à personne).

Le chara design est globalement pas mal, surtout pour les Démons des Rêves. On notera au passage que le manteau de Merry ne connaît pas les lois de la gravité. Côté génériques, on ne peut pas dire que l'opening soit génial, disons pas mal à tout casser (par contre j'aime bien le moment avec le "Où se sont envolés mes rêves et mes espoirs ?"). L'ending, lui, est décontracté et plutôt cool.

Quelques petits reproches scénaristiques tant que j'y suis [attention spoilers] : ça met longtemps à démarrer (le rythme de narration est très lent au début), et le combat de fin est assez peu crédible : on assiste à un retournement de situation d'un coup... simplement parce que les gentils ont foi en leurs rêves ? La force de Mistilsteinn disparaît d'un seul coup alors qu'elle semblait n'avoir dévoilé qu'une petite partie de ses capacités ! Et la fin, plutôt bien négociée vu comment c'était engagé, laisse un goût d'inachevé : pourquoi le père d'Isana a-t-il une cicatrice ? Comment renvoyer Merry dans son monde (c'est bien beau de dire qu'un contrat est un contrat, mais ensuite) ? Comment se fait-il que le petit démon d'Isana se désintègre sans détruire les rêves de sa vassale ?

Maintenant, relativisions un peu sur la qualité globale de Yumekui Merry : certains moments de bravoure sont plutôt délectables (Yumeji qui prend l'épée de Hengi, Merry qui se présente comme la Mangeuse de Rêves) et le tout est suffisamment cohérent pour que rien ne nous fasse dire "Mais ça n'a pas de sens !". Et avec le rêve comme sujet principal de l'anime, j'avoue que ce n'était pas gagné d'avance. [fin des spoilers]

En gros, Yumekui Merry, c'est une série sans originalité majeure, qui, du fait de sa multitude de petits défauts, contentera sûrement les visionneurs néophytes (qui passeront outre ces désagréments) mais qui sera vite oubliée des plus expérimentés. Si vous voulez voir d'autres shônens qui sont aussi des divertissements sympa, mais qui sont meilleurs, je vous conseille plutôt Accel World.

Sur ce...

*s'enfuit avant que son ami ne le force à effacer sa critique*
ChevalierPetaud
6
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le 11 nov. 2014

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