Power of the Empire -

Il y a de cela quelques jours, j’ai décidé d’écouter les conseils avisés d’amis et de me lancer dans le visionnage de la série événement Empire. Lancée sur la Fox en janvier dernier, cette série signée Lee Daniels (Precious, Le Majordome) a été un véritable raz de marrée outre atlantique. Succès critique et public, la série n’a cessée d’augmenter ses audiences, passant de 9 millions lors de son lancement à 18 millions pour le Season Finale. Autant dire que c’est phénomène. L’histoire d’Empire est simple : Lucious Lyon est une ancienne star du hip-hop devenu un des producteurs de disques les plus riches. Alors que son ex-femme, Cookie, sort de prison après dix-sept ans, une guerre se prépare pour savoir qui de ses trois fils lui succèdera à la tête d’Empire. Entre vengeance, musique, pouvoir et secrets, la famille va se déchirer.

Personnellement je ne m’emballais pas trop concernant cette nouveauté mais je dois l’admettre, après avoir dévoré les douze épisodes d’affilé, je suis totalement fan d’Empire. Dès les premières minutes du pilote, le show annonce la couleur : un soaop-opéra moderne et efficace qui a de l’énergie à revendre. La série sait ce qu’elle veut montrer et là ou elle veut mener son spectateur. Il n’y pas de temps mort, cela s’enchaîne a un rythme très dynamique en prenant un grand soin de développer ses intrigues avec justesse et profondeur avec le milieu musical, car c’est bien le terrain de jeu.

Ceux qui me connaissent savent très bien que le milieu du rap n’est pas du tout mon style de musique mais la série m’a familiarisé avec ce monde. Les performances magistrales des acteurs et la puissance des intrigues n’y sont pas indifférentes. Il n’y a pas de traitements simplifiés ou survolés comme on peut le voir dans des séries similaires. Ce qui est poignant avec Empire c’est d’assister à des séquences parfois très durs qui entretiennent l’intensité dramatique tout en ayant ce contrepoids musical. Entre les secrets liés à un passé de drogue, de liens familiaux brisés et des maladies qu’on refuse d’accepter, la série captive en tout points.

D’ailleurs, en tant que spectateur je me suis beaucoup attaché au personnage de Jamal, le fils rejeté par son père à cause de son homosexualité. Cette thématique devient commune dans les séries américaines mais l’analyse faite par Empire est bouleversante (ce qui n’étonne pas quand on sait que Lee Daniels est pas loin). Être gay est déjà difficile dans certains pays, être noir aux Etats-Unis l’est également, mais être « noir et gay » comme l’explique Lucious, c’est encore pire. Le monde change certaines personnes refusent de l’accepter. Le voyage de ce personnage est tellement courageux qu’il offre à la série une force supplémentaire. La dynamique basique du soap prend un sérieux coup de pied tant les épisodes réussissent à nous divertir et nous passionner.

Jamal n’est pas le seul personnage intéressant du show. Ils le sont tous à leur manière. Lucious, Coockie, Hakeem et Andre, les membres de la famille Lyon ont tous une forte personnalité. Même si parfois l’effacement semble être la seule solution pour s’en sortir, Lee Daniels et les scénaristes utilisent cette perte de pouvoir pour revenir de manière fracassante. Ainsi, il n’y a pas de temps mort, et la dynamique du show reste intacte. Elle n’a aucun répis et l’apparition successive de guest-stars tels qu’Estelle, Jennifer Hudson, Snoop Dog, Raven-Symoné, Patti LaBelle, Rita Ora ou encore Mary J. Blidge, Naomi Campbell et j’en passe, Empire est un condensé de qualités.

Grâce aux acteurs de choix en la présence de Terrence Howard, Taraji P. Henson, Jussie Smollett ou encore Grace Gaeley, Empire est un véritable événement qui mérite d’être regardé ! En seulement douze épisodes, elle a me convaincre avec brio et me rendre addict. Plus qu’une chose à faire, patienter jusqu'au lancement de la saison 2 !

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