Au moins 3 meurtres sinon on vient pas.

Esprits criminels est un racolage permanent à la gloriole de la lie de l'humanité. L'obscène et le sordide sont le pain quotidien de ces spécialistes en étude du comportement dont on ne peut que s'inquiéter pour leur santé mentale puisqu'en permanence, ils se glissent dans la tête des assassins qu'ils traquent tout en s'appuyant sur leurs propres traumatismes.

Ils arrivent en sauveur auprès d'une police locale dépassée pour dresser le fameux profil psychologique qui permettra de confondre le coupable. Avec deux-trois recoupements dans la victimologie, et à l'image des experts de la franchise éponyme qui parviennent à dresser un portrait robot à partir de l'ADN d'un poil pubien, ils déterminent jusqu'à la marque de café que boit le tueur en examinant le type d'arme utilisé. Hallucinant.

Cette exactitude dans l'interprétation psychologique des indices corrobore la cohérence d'ensemble mais enlève tout crédibilité.

L'équipe, quant à elle, composée de stéréotypes classiques pour ce type de série policière: la tête d'ampoule, la geek, le beau goss, le chef charismatique, fonctionne plutôt bien. Le casting est réussi et le faible turn over dans les têtes d'affiche est appréciable.
Malgré tout, la série traine en longueur et peine à se renouveler de saison en saison. Un épisode de temps en temps, c'est largement suffisant.