Une belle série, un plaisir simple mais pas simpliste.
Quel bonheur de s'attacher à une bande de personnages ni caricaturaux, ni transparents. Friday Night Lights, ce n'est que ça. Même si elle n'a pas la profondeur d'une série comme Six Feet Under, elle trouve un excellent équilibre entre légèreté, émotion et gravité.
Le contexte est vraiment intéressant (Dillon, ville paumée du Texas et son équipe de football du lycée), à la fois très proche de nos référentiels culturels, mais avec aussi des particularités étonnantes (l'équipe de foot du lycée érigée en Opium du peuple, une bigoterie mise en exergue notamment dans le pilote...). Le tout est décrit finement, sans jugement de valeur.
Il ne reste qu'à regarder évoluer ces adolescents sous le regard bienveillant et concerné du couple Taylor. L'interprétation de l'ensemble des comédiens est plus qu'honorable, le tout est très bien filmé et l'élément central (le foot US) est en fait distillé en légère doses, supportable même pour un néophyte complet.
La première saison est du bonheur à l'état pur.
La seconde est un déchirement, on reste pour suivre des personnages auxquels on est hyper attachés mais on hurle face au déferlement de ficelles scénaristiques dignes de plus belle la vie.
Et on a bien fait de rester car ça repart excellemment dans la 3ème saison, j'en suis à la moitié.
Sans être une grande série, Friday Night Lights est une belle série, un plaisir simple à partager avec sa moitié, blottis l'un contre l'autre sur le canapé ou sous la couette, l'ordi calé sur les genoux.