Gurren Lagann
7.8
Gurren Lagann

Anime (mangas) TV Tokyo (2007)

Mon Mecha est VRAIMENT plus gros que le tien !

Gurren Lagann est un anime qui explose le genre même. Que dis je, il l'atomise, expérimente tout ce qui est possible autour de ce genre, en extirpe chaque variable imaginable et les applique dans l'histoire que je vais vous narrer.

Tout part d'une histoire qui pourrait sembler classique: une humanité mise sous terre de force, obligé de vivre sous la tyrannie d'un certain Lord Génome, dans un environnement post apocalyptique. Simon, foreur dans son village, découvre enterré depuis des siècles un immense pouvoir : celui de la vrille. Accompagné de son frère Kamina et d'une tireuse hors pair nommée Yuko, il va mettre fin à ce règne de terreur en usant de son pouvoir nouvellement acquis.

Je n'en révèle que très peu sur l'immense fresque que va essayer de vous narrer Gurren Lagann, mais croyez moi que vous êtes loin de vous attendre au quart de ce que cet anime a à vous faire découvrir en 27 épisodes.

Gurren Lagann pousse son concept loin. Très loin. Vraiment très loin. En fait, à chaque fois qu'on crois que ce jeu de la surenchère est proche de s'essouffler, Gainax trouve un moyen de pousser les limites encore plus loin. Dans cette course à la surenchère et au "toujours plus gros, toujours plus fort", on découvre une palette de personnages variés et touchants, tous unis par le lien puissant de la brigade Gurren Lagann. Les chara designs de chaque personnage sont uniques, suffisamment détaillé pour les identifier et les apprécier, mais pas trop pour pouvoir savourer une animation fluide !

Cette recherche permanente d'aller toujours plus loin dans l'annihilation du genre mecha nous amène, spectateur, à en prendre plein les yeux en permanence, à s'émerveiller devant chaque plan tant le soin apporté et la passion mise à l'œuvre est importante.

Certaines scènes m'ont fait lâcher des larmes, car au delà de la beauté plastique des dites scènes, j'y vois le travail passionnel de personnes qui ont tout donné pour que moi, spectateur lambda, je puisse profiter de ce chef d'œuvre. User du mot chef d'œuvre n'est pas sans risque ici, car je vous garantis donc que l'anime en question est absolument parfait en tout point. Et bien, je vous le dis et le redis, je n'ai jamais vu un chef d'œuvre pareil. Animation, musique, personnages, messages véhiculés, VF démentiel au niveau de Kill la Kill etc...

La musique, mélangeant par moment de l'opéra et du hip hop, accompagne avec une puissance décuplée des combats d'une dimension que même l'œil humain ne peut appréhender. On assiste à des combats qui finissent par dépasser les lois physiques, universels et même l'existence même, c'est vous dire !

Mais toute cette surenchère, tout ce ballet stellaire esthétique vaut il vraiment le détour, si il ne possédait pas de doux messages digne des meilleurs shonen ?

Ici, il est question du dépassement de soi, mais aussi d'accepter la perte d'un être cher, de savoir s'affranchir des limites qu'on se pose, de savoir déjouer la fatalité, de croire en l'humain malgré ses mauvais côtés, de comprendre quel juste milieu trouver dans ce qu'on est prêt à faire pour soumettre son opinion aux autres....

Tout ces messages ne datent pas d'hier, pourtant avec Gurren Lagann, ils semblent s'être offert un dépoussiérage et nous frappent en plein visage à chaque scène forte. On croit au profond message optimiste que véhicule cet anime du début jusqu'à la fin, et quand vient le moment des adieux, on pleure.

On pleure car on a l'impression qu'une nouvelle page d'une histoire s'ouvre sous nos yeux, mais que l'on ne pourra jamais y assister. On pleure car on entre dans la phase de rupture avec un univers qu'on a vu éclore au premier épisode.

Cette rupture avec un univers, on la ressent encore une fois de plein fouet, et alors on se demande si l'on va réussir à tourner la page....

Dans ces moments là me reviens alors à l'esprit ces mots qu'un grand sage disait toujours : Si tu ne crois pas en toi, Alors, crois en moi! Crois en moi, car je crois en toi!.

Le-Maitre-Archiviste
10

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Sur les traces de l'animation japonaise

Créée

le 12 déc. 2020

Critique lue 78 fois

2 j'aime

Critique lue 78 fois

2

D'autres avis sur Gurren Lagann

Gurren Lagann
Flagadoss
9

L'anime qui divise littéralement par zéro.

Tengen Toppa Gurren-Lagann, c'est trop bien. La preuve : je viens de regarder les 27 épisodes d'affilé et j'ai fait qu'une pause sandwich au milieu. Ça commence en douceur genre Shônen dans un monde...

le 8 juil. 2011

135 j'aime

29

Gurren Lagann
Kmeuh
10

KICK LOGIC AND DO THE IMPOSSIBLE !! THAT'S HOW TEAM DAI GURREN ROLLS !!

Beaucoup de critiques ici sont écrites en CAPSLOCK. Et maintenant, je comprends mieux. Parce qu'en fait, il est impossible de résumer Gurren Lagann sans utiliser de majuscules, car tout un paragraphe...

le 11 janv. 2014

49 j'aime

5

Gurren Lagann
Dracs
10

Au-delà du sens commun, au-delà de l'impossible, au-delà des cieux.

Sur le papier, Gurren Lagann est un animé avec un plot à priori relativement simple : Simon et Kamina sont deux jeunes qui ont passé toutes leurs vies dans un village souterrain, et qui décident...

le 28 avr. 2012

42 j'aime

4

Du même critique

Black Phone
Le-Maitre-Archiviste
4

It 2.0 ?

Après une attente fébrile pour le nouveau film de Scott Derrickson, l'homme derrière le terrifiant Sinister ou encore le vertigineux Dr Strange, voici venu le temps de le découvrir en salles ! Loin...

le 11 juil. 2022

16 j'aime

1

Zemmour contre l'histoire
Le-Maitre-Archiviste
8

L'Histoire est une arme

L'instrumentalisation de l'Histoire à des fins politiques, ça ne date pas d'hier. Les historiens polémistes de tout bord, les récupérations de citations de personnalités publiques de source...

le 6 févr. 2022

15 j'aime

10

La Route
Le-Maitre-Archiviste
10

La Route de l'Âme

La carrière du dessinateur Manu Larcenet est à l'image de l'humain dans toute sa complexité : un véritable clair obscur, contrasté par des créations tantôt lumineuses et douces amères (Le Retour À La...

le 29 mars 2024

14 j'aime

5