Les super-héros, c'est pas de la camelote
Mon histoire d'amour avec Hero Corp n'est pas forcément une sinécure, mais en tout cas c'est une idylle. J'avais découvert la série - avant Kaamelott - pas l'intermédiaire de J'irai Loler Sur Vos Tombes où Simon Astier était invité pour présenter son oeuvre. Achevant les deux saisons assez rapidement, j'ai crié au génie et participé aux Opérations Pinages du mieux que je le pouvais. Mais avec le recul et surtout après avoir vu ce qu'est capable de faire le plus âgé des deux frères Astier, je me dis qu'une critique des plus objectives possibles peut être nécessaire. Et comme je me suis fait les deux Nuits HC sur France 4, je me dis que c'est peut-être une bonne occasion.
Autant le dire tout de suite : même si on change totalement d'univers, on est dans le même registre que Kaamelott, tant dans les répliques, dans les jeux d'acteurs, dans la réalisation, dans le caractère des personnages principaux mais également dans la façon dont se construit la série : de la comédie sérieuse, qui s'assombrit clairement au fil des épisodes. Du coup, on peut rapidement se mettre à crier au sous-Kaamelott, à cause des petites imperfections. Mais l'idée de "sous-Kaamelott" peut être valable pour la moitié des productions françaises, si on ne s'intéresse pas au fond. Même ce que j'écris, c'est du sous-Kaamelott.
Hero Corp démarre un peu comme "Hot Fuzz", l'excellent film du brillant Edgar Wright, avec un John incarné par Simon Astier, complètement perdu qui arrive dans un village isolé et cherchant à comprendre ce qui s'y passe. Et puis, il évolue, il comprend, en même temps que le spectateur, les enjeux super-héroïques de cette histoire. Et finalement, c'est ça Hero Corp.
C'est pas l'histoire d'un Roi qui va finir par perdre espoir, abandonnant son rôle de Héros parce qu'il est entouré d'une bande de glands, c'est l'histoire d'un mec qui va devoir devenir le plus grands super-héros de tous les temps pour redonner Espoir aux autres et qui va quand même bien en chier.
Et moi je l'ai l'Espoir. Maintenant que la saison 3 est officialisée, je suis prêt à subir les pires cliffhangers du monde. Pinage!