Kurogane no Linebarrels
6.4
Kurogane no Linebarrels

Anime (mangas) TBS (2008)

Après un premier épisode qui ne m'avait pas emballé hormis par le style de ses méchas, il m'aura fallu du temps pour redonner sa chance à cette série. Au final, je pourrais dire que compte-tenu de la raréfaction des animes du genre, nous ne pouvons pas nous permettre de faire la fine-bouche, mais ce ne serait pas rendre justice à Kurogane no Linebarrel.
Linebarrel est la série de tous les extrêmes : à la fois clichée et originale, légère et sérieuse, drôle et tragique. Tout s'alterne, et cela a vraiment réussi à me surprendre ; l'épisode 13, notamment, est étonnant dans le contraste qu'il balance à la figure du spectateur. La réalisation joue avec les poncifs pour mieux nous amener sur de mauvaises voies, tout cela crée une ambiance assez particulière mais pas déplaisante.
Le scénario arrive à tenir la longueur, ce qui est tout-à-fait appréciable. Je n'ai rien à redire sur son contenu, sinon quelques révélations un peu parachutées. Les personnages – peu aidés par le chara design – font dans la caricature mais j'ai tout de même réussi à les trouver attachant, en le président et les jumeaux ; dans le genre "personnage qui ne sert à rien", j'ai apprécié le clone muet et omnipotent de Kyoko (Maison Ikkoku). Le personnage principal est un peu débile, mais je l'ai trouvé très humain dans sa réaction ; généralement, les pilotes de méchas font un peu office de super-héros américains – style "je vais utiliser cette nouvelle force pour le bien de tous" – mais lui voit plutôt cela comme un moyen de s'émanciper de son statut de perdant, voire de prendre sa revanche sur les racailles de son lycée et son meilleur ami, pour le coup véritable boulet de la série.
La modélisation 3D des méchas, c'est un genre... J'avais apprécié pour Bokurano, donc là pas de problèmes non plus, et je tiens à souligner le magnifique mécha design du Linebarrel, du Vardant, et du Tsubaki Hime.
Son style presque schizophrène alternant WTF et SERIOUS BUSINESS risque de déplaire à certains, mais cela fait partie de l'identité de la série. Sans le considérer comme une œuvre majeure du genre (loin de là), c'est un très bon divertissement avec ce qu'il faut d'action. Un anime on ne peut plus regardable.
Ninesisters
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste [Les Incontournables] Domo arigato Mr. Robotto

Créée

le 15 mai 2012

Critique lue 1.7K fois

1 j'aime

Ninesisters

Écrit par

Critique lue 1.7K fois

1

Du même critique

Evangelion 3.0 : You Can (Not) Redo
Ninesisters
10

La prochaine fois, j'enlève le bas !

Si je suis légèrement moins emballé que pour les deux premiers opus, je trouve quand même qu’il s’agit pour l’instant du meilleur de la saga. Paradoxe ? Incohérence ? Disons que mon impression est à...

le 30 avr. 2013

43 j'aime

Hellsing Ultimate
Ninesisters
9

Critique de Hellsing Ultimate par Ninesisters

Kôta Hirano est un mangaka plus connu pour la qualité de ses boucheries, enfin de ses manga, que pour son rythme de publication. Ainsi, après le succès d’un premier anime qui ne reprenait finalement...

le 13 mars 2013

38 j'aime

1