La Casa de Papel est une petite perle, à la croisée de Ocean’s Elven et de Reservoir Dogs.
Son immense point fort est son scénario, d’une richesse, d’un rythme et d’une densité exceptionnels. Y-a-t’il des rebondissements un peu tirés par les cheveux ? Oui, trois fois oui, mais ça fait intégralement partie de l’esprit de la série, qui ne trahit jamais ses propres règles, et l’ensemble de l’histoire est d’une cohérence parfaite.
Mieux, la série est une vraie réussite formelle : photographie superbe, mise en scène et réalisation souvent inventives, dialogues ciselés, jeu d’acteur inégal mais oscillant du très bon à l’excellent, rien de moins. On pourra lui reprocher de se fondre dans le moule des séries US, mais c’est une série qui le fait bien, sans sombrer dans la caricature, et la Casa arrive à faire la synthèse des influences nord-américaines et d’une atmosphère 100% ibérique.
Alors oui, on peut ne pas accrocher, mais ces qualités sont belle et bien là. Une belle leçon pour nos médiocres séries Françaises : avec un peu d’intelligence et finalement peu de moyens (les décors sont toujours minimalistes), il est possible de faire de grandes séries. 9/10.