Parfois Netflix met en ligne, sans prévenir, une potentiel succès que personne n'a vu venir. La Casa de Papel pourrait bien en devenir le porte étendard.
Narrant un braquage qui va s'étaler sur plusieurs jours, les créateurs jouent la carte du pur divertissement en jonglant incessamment avec les genres et en injectant progressivement une pensée sur les fondements de la révolte, de ce qu'elle symbolise, des valeurs morales, du libre arbitre.
Mais si la série emporte l'adhésion du public, c'est davantage pour ses aspects techniques, sa réalisation nerveuse, un casting incroyable et surtout une narration minutieuse à la base scénaristique solide , alternant passé et présent pour mieux surprendre le spectateur et s'amuser des codes pour jouer avec les nerfs. Un procédé qui s'effondre un peu dans une seconde partie un peu trop mécanique dans son approche.
Malgré tout, cette maison de papier ne souffre pas de mauvaises fondations, s'amuse à se jouer de nos attentes et fait valser non émotions avec une étonnante aisance. A l'heure ou les séries américaines prolifèrent et se ressemblent trop souvent, c'est encourageant.