Alors voilà, après 3 séries Marvel made in Netflix, aux résultats plus que prometteurs, Iron Fist est la quatrième pièce composant la future équipe des Defenders.
Hélas, la seule comparaison que l'on puisse faire avec les 3 grandes soeurs: c'est la qualité de la pellicule. C'est beau bien qu'assez froid niveau contrastes, couleurs.
Au delà de ça, on retrouve la trame classique du jeune riche revenu d'un long périple initiatique survenu suite à un drame, le tout très pauvre en travail d'écriture, chorégraphie et en terme de réalisation.
Car oui, c'est là le défaut de cette série:
Là où Daredevil ouvrait le bal avec des chorégraphies et un montage plus qu'honnête, nous nous retrouvons face à quelque chose qui tient plus d'une production CW façon Arrow avec ses cascades dignes d'un Batman'66 qui se prendrait au sérieux. Le montage mettant parfois les défauts de chorégraphie en valeur, le poing d'acier est mou.
L'intrigue soporifique s'étalant sur 13 épisodes variants entre 50 et 60 minutes, (le tout amené par un casting peu convaincant) n'est pas là pour vous maintenir en haleine.
Seul le jeu d'un acteur mérite à être évoqué, celui de Tom Pelphrey (Ward Meachum) dont le personnage montre une multitude de facettes.
Certes, certains personnages tiennent la route, mais d'autres en deviennent inutiles, comme celui de Colleen Wing, premier rôle féminin dont les éventuels dialogues légitimes sont vampirisés par la présence du personnage tenu par Rosario Dawson, Claire, faisant le lien entre les 4 séries.
Alors oui, le fan service fait son effet, on retrouve des intrigues et personnages apparus dans les autres productions Netflix faisant le travail permettant la croissance de ce mini univers, dans l'univers Marvel Cinématic, mais hélas, cela ne va pas au delà, on ne ressent aucun réel enjeu dans les tenant set les aboutissants de cette série, écrasé entre le poids du background déjà établi, et la future série Defenders à venir.
Iron Fist manque d'un réel Nemesis qui lui serait propre et non commun, lui permettant de s'exprimer.
Le fameux format des 13 épisodes par saison, qui faisait déjà le défaut de rythme des précédentes séries, (souvenez vous, après la première moitié de chaque saison il y avait toujours un flottement de deux ou trois épisodes) a rendu l'expérience relativement creuse de cet Iron Fist plus que laborieuse: Ne fallait il pas prendre 3 ou 4 épisodes sur la série Defenders pour simplement l'introduire directement évitant par cela de s'encombrer de cette série plus qu'inutile de part sa mauvaise construction narrative et son manque d'ambition ?