D'un côté l'alpha du super robot, la création de Go Nagai, et de l'autre le réalisateur de Mobile Fighter G Gundam et de Giant Robo, j'ai nommé Yasuhiro Imagawa. Sur le papier, cela donne terriblement envie. Et le résultat m'a comblé.
Tout commence avec un concentré de sur-puissance qui fait office de premier épisode : robots géants, armées de guerriers, explosions, divinités, techniques improbables, personnages chiadés, et surtout Boss Borot ! Cette entame résume tout ce qui nous attend par la suite, et la suite en question tient ses promesses.
Ensuite, l'histoire reprend ses droits dans l'ordre chronologique ; sauf pour certains éléments d'intrigues, la série ayant l'habitude de sauter du coq à l'âne dès qu'il se passe quelque chose que le spectateur ne doit pas savoir pour maintenir le suspens. Nous découvrons le nouveau Kabuto Koji, personnage jusqu'alors peu populaire auprès du public français puisque nous le connaissons essentiellement à travers son avatar de Goldorak, série dans laquelle il interprète un inutile faire-valoir ; ce qui explique d'ailleurs une partie du désintérêt des Japonais pour Goldorak, vu qu'eux ont eu droit à une diffusion dans l'ordre des animes de Go Nagai et ont pu admirer le héros à bord de son Mazinger Z. La présentation des protagonistes et la première rencontre avec les armées du Docteur Hell durent bien 8 épisodes, ce que certains trouvent trop long mais qui personnellement ne m'a absolument pas gêné ; par contre, j'ai trouvé le milieu de la série un peu barbant, en particulier le passage en Allemagne. Mais à part ça, cet anime est juste un concentré d'EPICNESS absolu, un titre ENORMISSIME et GAR, avec de grands morceaux de bravoure et la musique de JAM Project.
Il y aurait beaucoup à dire sur cette version revisitée de Mazinger Z. Déjà, nous sentons la passion de l'équipe. Il y a des signes qui ne trompent pas ; cette œuvre est beaucoup plus proche du style de Go Nagai que la majorité des animes tirés de ses manga. Le mangaka est quand même devenu célèbre grâce à une série nommée L'Ecole Impudique (dont il sera plusieurs fois fait mention), il aime l'humour graveleux et les personnages débiles, tout cela se ressent dans ce Shin Mazinger Shougeki! Z-Hen. L'anime foisonne de nombreuses références, avec un Groizer X utilisé comme arme par les troupes du Docteur Hell, ou encore Devilman en guise de statue dans les sources chaudes. Mais le mélange de références – qui rappelle bien celui de Giant Robo – n'est rien par rapport à la sur-exploitation de nombreux protagonistes hors du commun : tous ceux entourant la mystérieuse auberge Kurogane sont juste exceptionnels (à la fois dans leur charisme et leur humour), Baron Ashura gagne une portée nouvelle dans cet opus (faisant qu'il vole régulièrement la vedette au héros), Boss et ses compères ont répondu présent, et même Koji s'en sort très bien en lycéen berserkeur. Nous retrouvons évidemment des myriades de robots géants (même si Boss Borot manque terriblement de présence à l'écran), le scénario s'avère étonnamment bien ficelé pour une série de super robot, la réalisation part parfois dans des délires bienvenues (il faut ça pour compenser la pauvreté de l'animation), et l'ensemble regorge de trouvailles. J'ai un pote qui a trouvé ça cliché, abusé, et à prendre au millième degré ; pour ma part, je sais juste que j'ai adoré !
Après tout ça, j'attends impatient un éventuel Great-hen, sachant que Go Nagai nous avait promis un Shin Grendizer lors de la Japan Expo 2008.
Ninesisters

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