J'étais resté sur un anonyme film avec Matt LeBlanc, ce reboot redresse la barre en maintenant un rythme assez élevé sur les 10 épisodes de cette première saison. Pas trop de fioritures, ni d'intrigues secondaires vaines, c'est déjà pas mal.
L'univers proposé ensuite est largement à la hauteur des attentes, la planète où nos robinsons se sont échoués est magnifiquement mise en scène, avec des cadrages sur de larges paysages variés et simplement beaux.
Ensuite le casting est relativement correct, chacun se relève assez caricatural, c'est sur, mais sans exagération, et les relations fonctionnent bien. On pourra ainsi trouver horripilant le petit Will avec ses bévues naïves mais il nous rappelle qu'il n'est qu'un gamin, comment en attendre un comportement mature et raisonnable? Par ailleurs, la relation enfant robot est plutôt sympathique.
Enfin, l'intrigue principale est bien ficelée et réserve un épisode final trépidant et encore visuellement formidable, et le cliff de fin peut se révéler intriguant mais aussi inquiétant :
La force de la série, c'est aussi de ne pas se limiter au Robinson mais aussi d'avoir d'autres voyageurs perdus, multipliant les points de vue sur la survie, la saison 2 qui se profile risque de réduire les interactions tissées ici.
Surtout, le grand Némésis de perdus dans l'espace est décevante. difficilement démasquée, bien que tirant de grosses ficelles psychologiques, le Dr Smith est décevante dans son rôle d'individualiste avec un brin de morale.
Coté négatif, il y a aussi des raccourcis spatio-temporels provoquant des incohérences qu'une nouvelle planète avec ses propres lois ne résous pas vraiment (passage neige-désert ou neige-forêt en (très) peu de temps alors qu'on montre précédemment de la neige à perte de vue, les naufragés qui bougent d'un vaisseau à l'autre en quelques heures et réalisent des actions encore plus rapidement que les maçons du cœur sans parler du guano générateur de combustible ou un sac est suffisant pour s'échapper alors qu'il fallait une citerne entière de liquide pour un vaisseau pour ne citer que quelques abérations).
Perdus dans l'espace reste néanmoins un spectacle plaisant.