Cette série parait partir dans tous les sens, avec une esthétique dramatique pesante sur un scénario déjà pas très clair.
Mais l'effet de twist fait effet à chaque fin d'épisode, on finit par accorder aux personnes des brins d'humanité quand ils semblent complétement obnubilés par leurs états d'âme, on se laisse embarquer dans ce scénario toujours plus rocambolesque avec parfois des issus jouissif, où la violence morale est aussi destructrice que la violence physique.
Israël devient un territoire de tous les possible, ici de la libre expression de la folie et des traumas. Israël comme la série, devient un territoire expérimental où les récits s'entrechoquent : les séfarades vs les ashkenazes, Reda Kateb comme conseiller de l'ambassade de France, Arianne Ascaride arménienne chez Guediguian et juif séfarade dans cette série, des israéliens qui ne parlent pas vraiment hébreu, des personnages qui ne parlent pas vraiment une langue mais plusieurs à la fois anglais-hébreu-arabe-français.
C'est une série des possibles, à l'univers baroque, perché et surréaliste qui sait capté l'attention et finit par nous tenir en haleine sans véritablement nous laisser respirer.