R.I.S Police Scientifique par Bung

TF1 chipe, au nez et à la barbe de Canal+, ce qui s'avèrera être une fantastique mine d'or pour leurs canaux habituellement emplis de boue d'aspect divers: Les Experts, et la barbe de Gil Grissom. Cette série partait plutôt d'un bon pied, malgré son géniteur (Jerry Brukheimer), et offrait, à défaut d'être super-original, une plongée à peu près scientifique des affaires policières racontées.

En fait, les ressorts étaient assez classiques, mais enfin, c'est plutôt agréable à regarder et les personnages avaient le mérite d'être un peu plus intéressants que la moyenne.

Grisé par le succès planétaire de cette série, un génie du Cerveau Disponible, aka TF1, se mit en tête de copier le grand pour remplir ses canaux de diffusion de boue, parce qu'accepter de diffuser quelque chose de relativement de qualité, ça va un moment merci bien.

De ses neurones festoyantes donc, chauffés à l'acide et probablement par d'autres produits réprouvés par la morale, naquit R.I.S., série où le faux-Grissom reprend les grandes phrases que même un Horatio Caine bourré n'oserait pas sortir, affublé d'une bande de zigotos étant plus ou moins un mix des différents personnages des CSI (Les Experts, en 'ricain).

Je ne saurais dire qu'elle est le plus comique, le plus dérisoire, le plus stupide ou le plus désarmant dans cette histoire. Entre les grandes phrases qui sonnent complètement faux (nous faisant, au passage, presque regretter les phrases d'Horatio) et qui font osciller la série vers le nanardesque larvé, la volonté rageuse de notre génie des montagnes audiovisuelles à s'en tenir à une réalisation bien d'chez nous (lumière plate, jeu plat, caméra plate) réinventant pour ainsi dire Euclide... Il y a de quoi constituer une bonne centaine de statues à la gloire du dieu Audimat, avec autant de basalte en fusion.

On rigole de temps à autres, involontairement, et on se dit en soupirant que, finalement, TF1 est revenu à ses fondamentaux: de la boue pour remplir les cerveaux disponibles.

Et puis, vraiment bourré et embrumé par de nombreuses volutes interdites, il est tout à fait possible de confondre le chef de RIS avec Horatio Caine. Ce qui est plutôt cool, mais il reste tout de même à des années lumière de l'original. Faut pas pousser Gary dans les orties quand même.