Toujours pas

Capcom continue de se méprendre sur ce que le public attend de Resident Evil. Ou bien est-ce nous qui nous méprenons sur ce qu'est réellement Resident Evil ? Car depuis que les méfaits d'Umbrella sont connus du grand public, que d'autres compagnies mènent des expériences secrètes, que les gouvernements luttent activement contre les armes biologiques utilisées par des terroristes, la licence a perdu sa dimension claustrophobique pour se recentrer plus que jamais sur des intrigues dignes de films de série B.

Se déroulant après le quatrième épisode numéroté de la saga de jeux vidéo, Resident Evil: Infinite Darkness aurait pu choisir une autre voie. Quelque chose de plus confidentiel et terre-à-terre, renouant avec les premières œuvres, était envisageable. Mais ce n'était pas le plan de Capcom, qui aime donner beaucoup trop d'importance à son univers étendu, lequel n'a plus aucune crédibilité.

On se retrouve donc avec une série d'action sur fond de complot où absolument tout est prévisible, avec des dialogues et des personnages franchement au ras des pâquerettes, et dont le format est probablement justifié uniquement par le fait que ces quatre épisodes, mis bout-à-bout sans les génériques et les flashbacks, auraient donné un film atteignant à peine l'heure.

Malgré tout, cela reste correct comparativement aux autres exploitations cinématographiques de la licence, et même comparé à certains épisodes de la saga de jeux.