Scandal par Joro Andrianasolo
Maison blanche, présidentielles ricaines, relations publiques, complots tirés par les cheveux ... Bref, Olivia Pope est la boss d'un cabinet d'av... non elle assure les relations publiques, surtout pour les gros bonnets qui sont dans des situations délicates. Elle a donc une équipe de "gladiateurs en costards" chacun ayant des aptitudes particulières, prêts à fouiner là où personne ne voudrait pour sortir ses clients du pétrin.
Le souci dans Scandal, c'est que niveau crédibilité, la Olivia Pope là je dis bof, on la présente d'abord comme une dure, mais elle a l'air de se faire pigeonner par un peu tout le monde, et finalement on la rend victorieuse dans chaque affaire par des moyens paresseux: un des plus navrants aura été son petit speech sur les héros au dictateur cubain ou encore celui qu'elle adresse à la mère du gosse de riche violeur ...
Le président des Etats-Unis, dépeint dans cette série comme un abruti fini qui se fait avoir à tous les coups par tout le monde, boxe dans la même catégorie. Quant à la joyeuse bande de larbins que dirige Olivia, ils sont restreints le plus souvent à leurs statuts de sous-fifres (sauf peut-être le geek copie carbone de Dexter, qu'on grime souvent en clone de Rain man pour les besoins de certains épisodes), et dans les rares occasions ou on commence à les développer un peu, le soufflé retombe illico pour les recaser dans leur rôle formaté de départ.
Je ne parlerais même pas de la conspiration mal brodée de la saison 2 ... Malgré quelques petits pics d'intérêt, elle reste finalement au niveau de la première. Tout cette histoire de trucages d'urnes électorales dont les preuves sont abandonnées dans la nature, sans donner de quelconques difficultés à celui qui voudrait mettre la main dessus, c'est affligeant ...
Il n'y a guère que les personnages assez orduriers comme Hollis Doyle ou à la limite le cynisme permanent de Cyrus Beene, pour rendre tout ça un peu moins chiant.
Le plus insupportable dans tout ça restant quand même les roucoulements du président et sa maîtresse, malgré que cela semble avoir été défini par les scénaristes comme un des arcs majeurs de l'histoire, c'est clairement ce que Scandal a de plus inintéressant à proposer.
Et bizarrement ça se laisse regarder. On garde une certaine envie de connaître jusqu'où tout ça va mener. Moi, en tout cas j'ai regardé les deux premières saisons en cuisinant ...
Très loin d'être incontournable, mais il s'apprécie le cerveau à demi-concentré