Awaya Mugi et Yasuraoka Hanabi, tout deux âgés de 17 ans, semblent être le couple idéal, mais seulement en apparence. En effet, Mugi et Hanabi ne sortent ensemble que parce que leur amour n'est pas réciproque.
Mugi est amoureux de sa professeur Akane Minagawa et Hanabi d'un autre professeur qui est un ami de la famille, Narumi Kanai qu'elle considère comme son "onii-chan"
Ils se retrouvent tous les jours dans un endroit, seuls pour se confier l'un à l'autre et pour combler ce manque de contact physique.
Pour commencer je tiens à préciser que je ne suis pas particulièrement douée pour m'exprimer déjà de base, c'est d'ailleurs surement pour cette raison que j'ai autant d'affection envers toute œuvre ayant les mots que je n'ai pas. Je tenais pourtant à parler de Kuzu no Honkai, tant son traitement d'un sujet vieux comme le monde, qu'est l'amour impossible, est ici abordé d'une façon si juste et nouvelle qu'on y redécouvre l'absolue nécessité de raconter une telle histoire.
Dès le départ ce qui nous frappe c'est la beauté des dessins, qui rend l'univers vivant et proche. La bande son, toujours parfaitement dosé, nous immerge pleinement dans cet univers.
Ensuite ce qui retiens notre attention c'est ce ton mélancolique et ces personnages au bord des larmes. Ils sont fragiles et froids, terriblement conscient des choses mais pourtant perdus. Ils traînent un air désabusé, comme à la merci du monde et de leurs sentiments.
Petit à petit l'anime se met en place avec des personnages aux personnalités et aux parcours variés, qui rend le récit multiple, tout en n'abandonnant jamais son fil conducteur: la difficulté d'aimer quand cela n'est pas réciproque. Cela pourrait être niais, cliché et ou réducteur, mais il n'en est rien. Kuzu no Honkai choisi d'aborder ce sujet avec toute la complexité qu'il mérite. Ce sont les personnages qui font l'histoire, avec leurs failles. Ils sont égoïstes, blessés, orgueilleux, manipulateurs, mais à d'autres moments ils peuvent être empathiques, éclairés, plein d'amour propre et de lucidité. Ils sont tous profondément humains et donc attachants.
J'ai donc aimé que ces personnages et l'issue de l'histoire ne soit jamais idéalisé, que le sujet soit traité avec maturité. C'est la raison pour laquelle Kuzu no Honkai laisse autant de place aux corps qu'au cœur. Parce que lorsque l'on aime et désire quelqu'un, les sentiments sont tout aussi important que le sexe. Cet anime traite le sujet en ne délaissant jamais ces deux aspects, proposant ainsi des personnages habités par un flot de pensés et de désirs, mais aussi parfois laissant résonner leurs cœurs vides et leurs corps froids.
Rarement je n'ai vu dépeindre aussi justement le désespoir de l'amour à l'adolescence. Car Kuzu no Honkai a décidé de ne jamais idéaliser son sujet et de le traiter avec l'envergure, la complexité et la noirceur que cela mérite. Nous laissant tout de même à la fin avec un seul sentiment, celui de vouloir aimer, même au risque de se faire du mal.