N'étant pas fan de séries policières, je me suis laissé tenté par celle-ci, charmé par le casting.
J'aurai pu me planter mais non, ce Shades of Blue est très prenant, en fin de compte.


Narrant l'arrestation de Harlee Santos (Jennifer Lopez) -enquêtrice du 64th Precinct de la NYPD- par le FBI, lors d'une enquête sur la corruption, celle-ci se voit donner un choix très simple: où elle collabore pour faire inculper son équipe ou elle va direct en prison.


Sur ce canevas à priori simpliste, le show s'attache à nous dépeindre les activités parallèles de cette brigade et les conséquences directes sur la vie de cette femme, mère d'une adolescente de 17 ans et en proie à des difficultés financières et morales. Santos a falsifiée les preuves d'un meurtre et a fait enfermer son ex -un homme violent- et ce, dans le but de protéger sa fille.
Elle a été aidé en cela, par le Lieutenant Wozniak (Ray Liotta), homme ayant formé une équipe "spéciale", adepte du racket, cambriolage, dissimulation de preuves et méthodes de "nettoyages" expéditives...


Jennifer Lopez s'en sort avec les honneurs, incarnant une femme-flic manipulatrice et sûre d'elle, mais bien fragile dans le fond, en égard à son passé de femme battue.


Ray Liotta incarne avec justesse et émotion le leader prêt à tout pour son équipe, même le pire...Peut-être son plus beau rôle, carrément. Mêlant sensibilité, jusqu'au-boutisme, paternalisme, Liotta est le personnage le plus complexe du show.


Drea de Matteo confirme tout le bien que je pensais d'elle, même si son rôle est un peu en retrait. Mais elle a quand même droit à quelques scènes intéressante, lui donnant un peu d'épaisseur psychologique.


Warren Cole -l'agent du FBI qui se sert de Santos pour faire avancer sa carrière- apporte sous ses dehors lisse, un semblant de troubles quant à ses motivations envers Santos.


Sarah Jeffery incarne avec une certaine profondeur la fille de Santos, découvrant que l'amour et le mensonge peuvent parfois s'allier, pour le meilleur et pour le pire.


Les relations conflictuelles sont au cœur de ce show et nous montrent pour une fois, autre chose que des flics unidimensionnels, lisses et oubliables. Aucun personnage n'est à 100% irréprochable, chacun étant manipulateur ou manipulé, dans ce monde très nuancé.
De bleu, bien entendu...

Franck_Plissken
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le 6 mai 2016

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The Lizard King

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