Sons of Anarchy
7.2
Sons of Anarchy

Série FX (2008)

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On attendait beaucoup cette série : en effet, création de Kurt Sutter, producteur de "The Shield", cette plongée au sein du milieu des clubs de motards promettait d'être sombre, violente et sans concession.

Pari tenu , du moins pour le moment. En effet, rien n'est épargné tout au long de ces deux premières saisons (la troisième étant en cours). Le quotidien de la petite bande à Jax Taylor et Clay Morrow (Ron Perlman, formidable comme d'habitude) est riche, entre magouilles de bas étage et crime organisé, au sein d'une organisation MC tentaculaire qui transforme les ennemis d'hier en alliés d'aujourd'hui, et les évènements malheureux qui semblent plonger les "héros" de cette fiction dans un abime de plus en plus profond.

Malgré tout , on se surprend à envier la fraternité qui les unit. Plus qu'un simple club de motards, c'est une famille qui évolue sous nos yeux, avec les enfants prodigues et les canards boiteux , où chacun peut mourir pour l'autre, tout en restant un "gros dur tatoué". En face, des forces de l'ordre qui, lorsqu'elles ne sont pas corrompues jusqu'à la moelle, semblent bien impuissantes dans leurs uniformes désuets

L'interaction avec les habitants de Charming est également un point fort qui n'est peut être pas assez exploité. En effet, les Sons sont soutenus par la population locale qui, sous peur d'un mal plus important venant de la civilisation (drogue, gangs, etc..) , préfère se retrancher derrière cette organisation qui leur assure que les méfaits modernes restent aux portes de la petit ville. Ironiquement, les protecteurs face à l'anarchie ce sont eux, vestiges d'une criminalité redneck déclinante.

C'est bien la la question que pose cette série, doit-on accepter des compromis au delà des nos idéaux afin de nous préserver du pire qui rôde à notre porte , et fermer les yeux sur ce "moindre mal" ?

Je regrette juste que pour le moment quelques idées lancées lors de la première saison soient restées des voies de garage,

Une série à voir, même si vous n'êtes pas fan de cuir et de gros cubes, afin de découvrir ces enfants terribles de Charming qui , malgré une étrange propension à descendre tout ce qui bouge, restent les héros attachants d'un show terriblement rafraichissant.
stewind
8
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Créée

le 10 oct. 2010

Critique lue 400 fois

stewind

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