Que d'émotions ! En dépit de ses quelques longueurs, la série sait rebondir au moment où on serait presque tenté de se lasser. Le contexte est dépaysant, les personnages attachants et l'intrigue mouvementée. Cependant ces trois éléments ne suffisent pas à faire de cette série une des meilleures. Ce qui reste pour moi un chef d'oeuvre du créateur, c'est la façon dont sont travaillées les relations entre les personnages et particulièrement celle qui lie Jax et Gemma. Du début à la fin de la série, le lien mère-fils est fusionnel, semé d'embûches mais reste néanmoins impressionnant et crédible ! (D'autres relations sont très fortes comme le trio : Chibs, Bobby, Jax qui ne cesse de prendre de l'ampleur au gré des épisodes).
Les saisons sont nombreuses et longues. Ainsi les Sons of Anarchy peuvent faire voyager, rire, pleurer, réfléchir et c'est tout ce qu'on leur demande. La violence n'est qu'une toile de fond dans laquelle il est facile de saisir la sensibilité si bien travaillée de chacun des personnages.
Tout est fait de manière délicate et progressive. Alors qu'on n'avait même pas remarqué des personnages dans la première saison, on ne peut s'empêcher de verser une larme quand ils font face à leur destin dans la dernière.
Une fois le nez dedans, tout ce qui arrive nous semble réaliste puisque le suspens nous tiens en haleine et particulièrement à la fin de la série. Plus on avance et plus il est difficile de ne regarder qu'un seul épisode.
Le plus impressionnant dans tout ça c'est qu'on s'identifie malgré nous aux personnages, voyant dans leurs parcours des métaphores de nos propres obstacles.
Bref, je conseille cette série aux gens comme moi, qui n'ont jamais été fan de motos, de bikers, de violence, de gros tatouages mais qui aiment les séries réussies.