Une autre série soufflée par mes éclaireurs que je me suis empressée de regarder. Si je ne partage pas l'euphorisme général lié à cette première saison, il faut avouer que les aventures de Mabel et Diper se hissent facilement au-dessus de la plupart des production actuelles.
En premier lieu, Gravity falls possède une vraie identité, un cachet reconnaissable entre tout et un générique qu'on ne zappe pas, même après vingt épisodes. L'animation, même simpliste, est dynamique, les décors sont vivants, les habitants atypiques, il y a un réel soucis du détail et rien n'est laissé au hasard. Une belle production à l'emballage séduisant et réfléchi.
Sur le fond, chaque épisode se distingue toujours du précédent, les idées se renouvellent continuellement. Chaque intrigue est originale avec une thématique toute fraiche à chaque fois. Ici, on puise dans le grande encyclopédie du mystérieux, de l'inexpliqué, du mythique : lutin, minotaures, vampires, fantômes, monstre marin ; ou plus contemporain : jeu vidéo, secte, chef d'entreprise, fête foraine... Cette remise en question constante apporte un élan de fraîcheur aux épisodes qui ne se ressemblent jamais.
Les personnages sont au cœur de cette réussite car il sont attachants et sont des concentré de tendresse. On se laisse aller à se prendre d'affection pour Diper l'amoureux transit soucieux, Mabel et son énergie contagieuse, ses pulls et son appareil dentaire. Les adultes ne sont pas en reste et participe grandement à l'homogénéité de cet univers.
Si je devais regretter quelque chose, c'est le manque de subversion et la sous exploitation des thématiques. A quelques exceptions près, les histoires restent gentilles (Disney oblige) et n'utilisent pas le potentiel qu'apporte certains thèmes. Si l'épisode sur le jeu vidéo et son combattant s'échappant de la borne d'arcade et un modèle d'inventivité et d'humour, l'histoire de Mabel qui prend la direction du Mystery Shack sonne creux et sent le réchauffé.
Malgré tout, Gravity Falls reste une indéniable réussite qui fait travailler les zygomatiques et la matière grise avec une subtilité et une tendresse bienvenues.