Star Wars : Clone Wars
6.7
Star Wars : Clone Wars

Dessin animé (cartoons) Cartoon Network (2003)

Voir la série

Histoire de faire patienter les fans avant le finish du troisième épisode de sa prélogie, George Lucas a l'idée de cette courte série (trois saisons de vingt-cinq épisodes allant de trois à douze minutes), qu'il confie aux bons soins de Genndy Tartakovsky, sympathique créateur de Dexter's Laboratory et de Samurai Jack.


Diffusée sur Cartoon Network de 2003 à 2005, Clone Wars va, en très peu de temps, parvenir à réussir là où les trois longs-métrages de Lucas ont échoué: approfondir un univers déjà connu à partir d'aventures aussi palpitantes que formellement au top, en allant directement à l'essentiel. Etonnant pour ce qui n'était à la base qu'un produit télévisuel conçu pour combler les trous.


Ironiquement plus cinématographique que les films qu'elle sert, Clone Wars fonce à toute allure, ne laisse pas toujours le temps de reprendre son souffle, et demandera une certaine connaissance de l'univers Star Wars pour saisir parfaitement les enjeux de l'histoire. Mais condamnée à être courte, elle raconte l'essentiel, à savoir une guerre qui ne sera qu'évoquée dans les longs-métrages officiels et surtout, elle permet d'approfondir la lente chute d'Anakin Skylwalker, à travers notamment une séquence chamanique aussi simple que pertinente.


Si le style graphique cher à Tartakovsky pourra rebuter par son trait très cartoonesque, il permet cependant d'illustrer avec plus de force certains aspects soit sous-exploités dans les films, soit à la limite du ridicule. Ainsi, les Jedis retrouvent enfin une véritable dimension, leur style virevoltant (n'es-ce pas Yoda ?) passant bien mieux en animé qu'en live. La série offre une bonne poignée de séquences spectaculaires et fun, mention particulière à la démonstration de toute puissance de Mace Windu, bien plus badass ici que dans les trois films réunis.


Malgré quelques pointes d'humour pas toujours bien dosées (C-3PO est franchement lourd) et sa nature ingrate de bouche-trou l'empêchant d'aller bien plus loin que le simple spectacle aussi grisant soit-il, Clone Wars est une mini-série à (re)découvrir sans tarder. Une parenthèse ultra-dynamique et iconique à mort, finalement bien plus satisfaisante que la prélogie de George Lucas.

Gand-Alf
7
Écrit par

Créée

le 24 janv. 2016

Critique lue 1.6K fois

38 j'aime

7 commentaires

Gand-Alf

Écrit par

Critique lue 1.6K fois

38
7

D'autres avis sur Star Wars : Clone Wars

Star Wars : Clone Wars
kofneo
7

Clones de Guerre

Avant d'être une série kids friendly (mais néanmoins très chouette) en 3D tétrahéliogyroscopique du futur, la version animée de la Guerre des Clones était un dessin-animé particulièrement subversif...

le 2 nov. 2010

19 j'aime

6

Star Wars : Clone Wars
Invock
8

Complètement hors-de-propos et exagéré. Donc GRANDIOSE.

Souvent injustement oubliée face à la série d'animation 3D, la série Clone Wars originale est un bijou signé par le créateur du Laboratoire de Dexter et Samurai Jack, le génial (et je pèse mes mots)...

le 20 sept. 2015

13 j'aime

Star Wars : Clone Wars
JérémyRossier
8

Critique Animés/Séries #9 : Star Wars : Clone Wars

En faisant mon marathon pour la venue de star wars Episode VIII : les derniers jedi , je me suis dit que revoir clone wars entre l'épisode II et III ne serait pas une mauvaise idée , et ba quelle...

le 10 déc. 2017

9 j'aime

5

Du même critique

Gravity
Gand-Alf
9

Enter the void.

On ne va pas se mentir, "Gravity" n'est en aucun cas la petite révolution vendue par des pseudo-journalistes en quête désespérée de succès populaire et ne cherche de toute façon à aucun moment à...

le 27 oct. 2013

268 j'aime

36

Interstellar
Gand-Alf
9

Demande à la poussière.

Les comparaisons systématiques avec "2001" dès qu'un film se déroule dans l'espace ayant tendance à me pomper l'ozone, je ne citerais à aucun moment l'oeuvre intouchable de Stanley Kubrick, la...

le 16 nov. 2014

250 j'aime

14

Mad Max - Fury Road
Gand-Alf
10

De bruit et de fureur.

Il y a maintenant trente six ans, George Miller apportait un sacré vent de fraîcheur au sein de la série B avec une production aussi modeste que fracassante. Peu après, adoubé par Hollywood, le...

le 17 mai 2015

208 j'aime

20