The Big C c’est le cancer en phase terminale qui touche une mère de famille de 45 ans (incarnée par l’actrice Laura Linney). Plutôt que de se laisser abattre, celle-ci décide de vivre le temps qui lui reste à 100%, de ne rien se refuser, de réaliser tous ses fantasmes ou presque, tout en cachant sa maladie à ses proches. Bref, le genre d’idéal auquel on peut rêver si l’on était, nous aussi, touché par un tel drame et qu’il ne nous restait que peu de temps à vivre. A ce titre, la série ne cache pas son ambition et joue à fond l’identification au personnage principal, se refusant de montrer tout les aspects négatifs et les contraintes liées à la maladie pour se concentrer uniquement sur le positif et sur les choix de cette femme désireuse de faire le bonheur autour d’elle avant de partir.
Le thème du cancer était déjà abordé dans Breaking bad mais différemment. La maladie était présentée sous un angle nettement plus dramatique mais là aussi déclencheuse de décisions importantes pour els proches du héros. Ici l’héroïne s’évertue à prendre les choses avec philosophie, à sourire, à rester zen et à tenter de faire le bien autour d’elle, à montrer de l’empathie pour son environnent comme avec sa vieille voisine acariâtre à qui elle n’avait jamais parlé et qui d’un coup, va devenir sa meilleure amie. Le messager est clair : la proximité avec la mort est pleine de vertus : elle vous rend plus ouvert, plus tolérant, vous rapproche des autres.
Série écrite par une femme (Darlene Hunt), "The Big C" est avant tout une série pour les femmes et d’ailleurs dans laquelle les hommes n’ont pas le beau rôle : le mari est un gros lourdaud immature, le fils un trou du cul d’ado irrespectueux et le frangin un bon à rien, râleur et SDF . Les seuls hommes qui trouvent grâce à ses yeux (le médecin, et l’agent de service du lycée) sont de gentils bellâtres qu’elle a envie de s’envoyer.
Jouant en permanence sur l’émotion et l’humour, sur un ton qui rappelle par moment "Desperare Housewifes", "The Big C" est une série assez sympathique, mais qui a trop tendance à jouer sur la corde sensible du spectateur en mettant tout le temps en avant, le charme, le beau sourire et les bons sentiments de son personnage principal, que l’on aurait aimé voir par moment autrement que comme sainte (bonne !) mère à qui l’on peut tout pardonner. Bref, on aurait aimé un peu plus de nuance dans le traitement des personnages, la plupart trop stéréotypes pour être totalement crédibles.
Récompensée par un Gloden Globe de la meilleure actrice dans une série comique, Laura Linney s’offre ici un rôle facile avec un personnage que l’on ne peut qu’adorer… Bon.
PepperRd
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le 31 oct. 2012

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