M High Five

Tic-tac-tic-tac... l'amorce de The Game ressemble un peu à la course d'un balancier d'horloge. Élégante, lente, presque sédative. On apprécie d'abord l'ambiance feutrée, la sobriété du jeu des comédiens (mention spéciale aux agents Jonathan Aris et Paul Ritter) et la justesse des dialogues.

Tic-tac-tic-tac-tic-tac... Comme la trotteuse d'une montre, le mouvement s'accélère. Les méandres d'une intrigue exigeante s'ouvrent en de multiples pistes. Chaque personnage se dessine avec finesse (Shaun Dooley permet, entre autres, aux plus étourdis de retrouver leur chemin). Les saillies pince-sans-rire émaillent un récit qui gagne tranquillement mais sûrement en intensité. La Guerre Froide se fait très concrète.

Tic-tac-tic-tac-tic-tac-tic-tac... Le mécanisme de la bombe est en place. Fausses pistes, retournements de situations, révélations explosives, le final tiendra toutes ses promesses. Puzzle cruel et implacable, la série de la BBC a remisé les gadgets au placard pour des méthodes plus artisanales et nettement plus passionnantes. Mission accomplie.