Loin d'être une série tape-à-l'oeil, The Good Wife prend le temps de s'installer : planter le décor, présenter les personnages, tendre les fils narratifs qui supporteront des intrigues dont on ne soupçonne jamais l'ampleur. S'il faut plusieurs épisodes avant de se laisser happer totalement par l'histoire, on ne peut ensuite que savourer la façon dont l'héroïne, avocate, tente de faire sa place dans le milieu difficile de la justice tout en étant malgré elle la victime directe ou indirecte de complots politiques.
Ce qui est intéressant dans The Good Wife, c'est que ce n'est pas non plus une série d'avocats où l'on ne défend que les innocents. Non, le cabinet pour lequel Alicia travaille n'est pas un repaire de saints uniquement prêts à sauver la veuve et l'orphelin : ils sont là pour bosser et gagner de l'argent. Ce qui parfois signifie aussi s'arranger avec la loi. La "bonne" Alicia, loin d'être une ravissante naïve, parvient à se tailler une place de choix sans toutefois jamais renier ses valeurs mais en sachant s'adapter. C'est aussi ce jeu d'équilibriste qui rend la série très intéressante, car ses personnages semblent toujours sur le point de glisser.
Julianna Marguiles campe parfaitement son rôle de femme détruite mais digne, avec une sobriété touchante et une simplicité convaincante. Mais la force de The Good Wife, c'est aussi d'avoir d'excellents seconds rôles, comme Kalinda, la détective en cuir aussi élégante que mystérieuse incarnée par la sublime Archie Panjabi. Et comment ne pas apprécier Christine Baranski, toujours aussi douée pour jouer les snobs calculatrices.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.