The King: Eternal Monarch par Anilegna

Voilà un drama particulier.
En effet, j'ai fait une très longue pose après l'épisode 8, à tel point qu'il a fallu que je recommence depuis le début.
Un coup de mou. Ce n'était pas mauvais, j'ai d'ailleurs grandement apprécié le deuxième visionnage de ces premiers épisodes.
Une perte d'intérêt car le couple se forme à ce moment là et qu'il était mon intérêt principal pour le drama peut être. Je ne sais pas trop en fait.
Et puis, ayant passé le cap de cet épisode, l'intrigue politico-fantastico-psychotique prend le relais et à ma grande surprise, c'était encore plus intéressant.
En effet, fait rare, les indices sont correctement distillés dans le bon rythme sans trop de secrets fumeux juste pour le secret, les révélations s'enchainent et surprennent vraiment, les personnages grandissent, changent, évoluent, les explications se tiennent!!! Oui, vous lisez bien, les explications et raisonnements se tiennent et de nouvelles règles ne sortent pas de derrière le 3ème bambou au fond à gauche.
Et pourtant, ma note à la série n'est pas mirobolante. Pour être franche, je sentais le bon gros 8 jusqu'à l'épisode 14 et là patatras, toute logique du voyage est foutue violemment par la fenêtre à grand coup de pied là où ça fait mal : le cerveau!!

Alors, le drama n'était exempt d'erreurs, bêtes en plus. Des petites erreurs de continuité par-ci par -là mais surtout 2 grosses qui m'ont fait m'interroger :
1 - la cicatrice du roi. On voit très clairement le gros pourri planter la flûte dans le cou du gamin à gauche. Le roi a un cicatrice à droite !!!! Et on nous montre les 2 gros plans sur le cou en continuité! Prenez nous pour des débiles aussi. (ou alors j'ai loupé un truc et je serais reconnaissante à quiconque aurait une explication)
2 - Nari qui tient le café se fait couper les cheveux en plein milieu du drama, il y a même une scène à ce sujet puisque c'est la même coupe que son double dans le Royaume de Corée et ensuite, ses cheveux sont à nouveau longs, très longs!

C'est un peu ballot comme erreurs dans un drama aux qualités visuelles certaines. Il y a, en effet, des plans absolument magnifiques, très bien travaillés, recherchés en termes d'éclairage, notamment. Un vrai plaisir des yeux.

Mais si le scénario se tient, comme dit plus haut, tout part à vaut l'eau sur la fin, comme c'est malheureusement, souvent le cas
Ils n'arrivent jamais à tenir leur concept jusqu'au bout, pour rien en plus. Ces retournements sont crétins et n'ont pas vraiment d'utilité sauf celle de pourrir la série.
C'est très énervant.

Autre chose très énervante mais que j'aurais pu ignorer un peu plus sans cette chute vertigineuse de qualité scénaristique, ce sont les placements de produit. C'est un des tropes du drama asiatique mais là, le niveau supérieur est atteint au point qu'on a carrément des scènes, dédiées aux produits, en plein milieu. On arrête l'intrigue pour faire de la pub pour du poulet frit, du café ou du baume à lèvre!!! Ils ont l'impression d'être subtils mais ils ne le sont pas du tout!

Pour finir, les acteurs font un excellent travail.
Kim Go Eun confirme mon excellente première impression d'elle dans Goblin. Elle a un jeu très naturel, qui la rend très attachante et elle construit un rôle un peu plus sombre avec Luna qui est aussi très crédible.
Woo Do Hwan crève l'écran dans un double rôle aux antipodes. Alors, il en fait peut être un peu trop en Eun Sop mais le personnage est tellement attachant. Il a été, avec son double Jo Young, mon personnage préféré.
Kim Young Ok est toujours impeccable en mentor d'un certain âge avec de l'humour.
Lee Jung Jin est lui aussi excellent en oncle méchant, pourri aux moelles et psychopathe et il fournit un belle composition. Il pousse un peu sur le regard fixe à mon goût mais ça passe.
Pour finir, Lee Min Ho est dans sa zone de confort et il s'en sort donc sans anicroche. En plus, et je le dis sans ambages, il n'a jamais été aussi beau.J'ai toujours eu un faible pour lui, dès le premier jour; mais là, il est parfait. De la coupe de cheveux aux pantalons enfin à la bonne longueur, en passant pas des vestes bien coupées et un maquillage nickel, il est sublime. Cela complète à merveille la recherche esthétique du drama d'ailleurs. Bref, Lee Min Ho brille de mille feux et on sent que c'est le but. Welcome back, my dear!

Voilà, au final , une grosse déception pour ce grand retour de Lee Minho dont le scénario est maltraité par ses auteurs.
J'ai mis un point de plus pour la scène où il vient la sauver à cheval. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas hurler de joie devant mon écran.

Mais quel gâchis d'une bonne idée.