Longing, Lies, Laughter, Love : THE WAY THAT WE LIVE

Attention please : Spoils


C'est le personnage de Jenny Schecter qui nous fait pénétrer dans l'univers des lesbiennes BCBG de West Hollywood.
Jenny Schecter - "so complex and complicated" - jeune écrivain, apparaît au début de la série comme timide et réservée, et pourtant, on la verra évoluer et s'affirmer le long des six saisons avec pour conséquence l'avènement progressif d'un personnage au caractère hautain et méprisant. Bref, une vraie peste. Malgré cela, Jenny endossera aux yeux des téléspectateurs un rôle clé en apportant beaucoup d'humour à la série.
En provenance de Chicago, elle rejoint son petit ami Tim, dont les voisines sont un couple de lesbiennes totalement assumé et décomplexé : Tina Kennard et Bette Porter.
Cette dernière est une carriériste diplômée d'art, avide de réussite et de pouvoir autant dans son domaine professionnel que dans sa vie sentimentale (En gros, "she's got balls").
Celle qui en fait les frais c'est sa compagne Tina, très fleur bleue, qui se laisse mener par le bout du nez par Bette. Productrice de films elle aurait proposé quelques années plus tôt, l'idée de la réalisation de "Virgin Suicides" à Sofia Coppola.
Jenny leur est présentée par Tim et, est assez intriguée par leur aisance à assumer leur homosexualité.
Lors d'une soirée organisée au sein de leur domicile, elle fait la rencontre de Marina.
Marina Ferrer, un mix entre Christy Turlington et Bridget Moynahan. Jenny se laisse facilement séduire par cette luxurieuse beauté fatale (malgré la présence de Tim), d'autant plus que les deux femmes partagent un goût prononcé pour la lecture.
Pourtant Tim c'est "the perfect guy". Épris d'amour pour Jenny, attentionné de surcroît, il lui offre une situation stable, mais ignore ce qu'elle-même ignore jusqu'alors...
Durant cette réception, Jenny fait la connaissance de Shane McCutcheon, personnage sulfureux de la série : aussi belle et désirable que Marina, elle raffole des aventures sans lendemain et possède un vrai cœur de pierre. A l'opposé du romantisme débridé, cette coiffeuse androgyne sexy attire les femmes tel l'aimant attire l'argent.
Alice Pieszecki, l'unique personnage bisexuelle est également présente. C'est la bonne copine, sociable, toujours de bonne humeur, mais à qui il ne faut pas confier ses secrets les plus intimes sans doute en raison de son activité qu'est le journalisme.
On y croise aussi la sympathique et tolérante Kit Porter, demi-sœur de Bette, une chanteuse de soul, seule hétéro de ce groupe d'amies.
Et enfin Dana, DANA_FAIRBANKS, jeune joueuse de tennis professionnel possédant une certaine notoriété et qui de ce fait ne désire pas étaler aux yeux du public son homosexualité.
Ainsi, après avoir présenté brièvement les personnages de la première saison, je me permets de vous exposer mon avis au sujet de cette série que j'ai finalement découvert par hasard.
Suite au visionnage de "Sex And The City", "Ugly Betty", "Desperate", je sentais le besoin d'avoir de "nouvelles copines" pour accompagner mes après-midi solitaires. L Word a été une révélation car c'est bien plus qu'une série féminine ou "vulgairement" lesbienne.
C'est une série touchante, émouvante et réflexive avec son lot de drame. Et c'est selon moi, en puisant dans un scénario aux aspects réalistes que L Word parvient à conserver toute sa crédibilité.
A ce titre, on y affronte la souffrance, la mort, la déception mais également l'amour, l'attirance, le désir, la passion... (Toutefois, - et c'est le seul bémol - des scènes intimes assez explicites et parfois longues peuvent devenir gênantes).
La musique, omniprésente, apporte une touche intéressante à l'univers feutré de L Word, pour la bonne raison que des artistes tels que Grandabob, Joan Armatrading, The Gossip ou encore Betty s’immiscent ponctuellement au cours des différents épisodes.
Pour étoffer un peu plus mon propos, je dirais que "The L Word" est incontestablement une série où la bande son est un élément central de la mise en scène du quotidien de nos protagonistes.
Sans cela, la série n'aurait peut-être pas la même saveur et ce, à plus forte raison que la musique demeure symbiotiquement en cohérence avec ce qui se joue à l'écran.
On pourrait, à titre d'exemple, comparer cette synergie entre le son et l'image à celle qui se produit dans la série "Cold Case" où, là encore, la musique reste omniprésente et adaptée au contexte.
De ce fait, il est intéressant de constater que la série a sorti sa (ou ses) bande(s) originale(s) de ses meilleurs morceaux dans pas moins de cinq CD parus sous forme de compilation ce qui, je pense, est révélateur de la place prise par la musique dans l'univers de The L Word.
Sur ce, la série s'achève sur une note triste et surprenante qui nous rapproche toujours un peu plus de la réalité.
Il faut malheureusement savoir tourner la page et dire au revoir à toutes ces jeunes femmes ambitieuses, talentueuses, belles auxquelles on s'attache au fur et à mesure des six saisons.
On souhaiterait que ça continue éternellement mais toutes les bonnes choses ont une fin.

Dana_Fairbanks
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le 24 févr. 2015

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Dana_Fairbanks

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