The OA
7.2
The OA

Série Netflix (2016)

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Comment passer de Goldman Sachs à scénariste

Je ne pourrais ici pas être objective mais alors pas du tout. Car il y a quelque chose d'unique dans cette série, qui même si je suis assez persuadée qu'elle ne plaît pas à tout le monde, reste malgré tout assez étrange pour qu'on s'y penche. Je suis passée par plein de palette d'émotion pendant et j'en ai même rêvé après, c'est pour dire à quel point il y a quelque chose de profondément marquant là-dedans.


The OA, c'est l'histoire de Prairie Johnson, une jeune femme aveugle disparue qui refait surface sept ans plus tard en ayant mystérieusement recouvré la vue. Tout le scénario se concentrera donc sur l'histoire de sa vie entre les lacs gelés de Russie jusqu'à sa réapparition dans la banlieue tranquille de Crestwood. Elle se constitue donc une petite bande composée de jeunes du quartier ainsi que de leur professeure afin de leur raconté tous les évènements qui l'on amenée ici. Sans aucun spoil, on part sur quelque chose d'assez "science-fiction/fantastique", alors accrochez-vous. Le moins que je puisse dire est que j'ai été assez surprise.


Point fort, l'actrice principale dont j'ai déjà oublié le nom et est aussi pour la forme la scénariste principale fait un travail d'enfer. Déjà parce que c'est une inconnue au bataillon, d'obédience économique et qui s'est lancée à fond dans ce projet au point de se bander les yeux en plein New-York pour capturer les mouvements d'une personne réellement aveugle; mais aussi parce que sa manière d'interpréter le personnage est sincèrement touchante. Si vous restez de marbre à sa prestation permettez-moi d'une de vous juger allégrement comme n'ayant aucune émotion, ce qui est quand même grave je l'admet et de deux je vous conseille d'aller voir un film obscur et extrêmement long sur l’effondrement d'un immeuble. C'est crédible, émotionnellement chargé tout en présentant un personnage qui semble plutôt distant avec tout ce qui se passe.


La réalisation souligne la condition des personnages. Exemple: quand Prairie est aveugle (ou devrai-je dire OA) tout est filmé en plan très serré ce qui ne nous permet pas vraiment de bien voir son environnement, ce qui nous amène irrémédiablement à un confinement sans possibilité de savoir ce qu'il se passe exactement comme elle. Ce qui est d'ailleurs très bien utilisé dans la scène de son enlèvement. (Pas de spoil promis mais c'est dur). La solitude du personnage le moins exploité de la bande lorsqu'il se retrouve avec sa soeur sur le canapé et dont le plan en dit long sur l'absence des parents.


Le seul point noir que je voudrai admettre sera le rythme qui finit un peu par s'essouffler vers la fin et traîne un peu en longueur par moment. Mais finalement le dernier épisode vaut le coup de persévérer pour ses retournements de situation emplis de doute et un plan final qui fit s'élever nombre de théories.


C'est assez particulier et étrange pour qu'on y jette un œil mais c'est une série qui à les défauts de ses qualités.

Thepunkowl
10
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le 14 mars 2018

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Engy Near

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