L'idée semblait bonne, celle de miser sur un virus porté par l'eau, et donc notamment par la pluie, d'où le nom de la série. Ainsi, la menace ne vient plus des éternels morts-vivants mais d'un risque omniprésent et imprévisible. Le Danemark semblait être par ailleurs une scène originale à l'action.
Seulement, tout apparaît comme complètement incohérent et absurde. Six ans après l'épidémie initiale qui semble avoir décimée 99% de la population, les deux protagonistes qui étaient cachés dans un abris sortent en rejoignant un groupe de survivants. Et là, la question qui fâche se pose : Comment ont-il pu survivre alors que visiblement chaque ressource d'eau est un danger de mort potentiel ? Comment se sont-il hydratés ? Si l'on pousse la logique un peu plus loin : Si la moindre goutte d'eau est une menace pourquoi se trimbalent-ils en plein air sans équipement de protection adéquate ? Par ailleurs ce groupe n'a semble-t-ils pas pu en 6 ans s'équiper d'armes alors qu'on nous informe qu'en plus de l'eau, les survivants, les méchants-militaires et les animaux veulent leur peau. Bref, toutes ces incohérences s'expliquent pas ce simple fait : Ce n'est pas un drame sur la survie, comme le générique très similaire à celui de The Walking Dead pouvait le faire penser, c'est une histoire d'ados.
L'Héroïne en pince pour le leader, le petit frère s'émoustille sous les courbes de la copine du même leader. Quant aux autres, il se cherchent, se questionnent sur leur place, sur leurs erreurs passées. Le nerd veut prouver qu'il est brave, la croyante veux conserver sa foi qui dissimile un traumatisme, le bad-boy est perdu.
Tout n'est pas a jeter, en premier lieux la bande originale vraiment sympa, où l'ont peut même retrouver la talentueuse Anges Obel (Danoise, elle aussi). Les plans sont plutôt joli, notamment ceux en forêt. Quelques scènes se démarquent aussi, notamment le moment de la douche collective, la bravoure d'un des héros face à un assassin, ou la session de torture.
Le scénario quant à lui reste d'une triste banalité, sur fond d'organisation méchante, de méchants-gentils, de héros braves et sans peur.
Bref, je n'attendrai pas la prochaine saison.