La déception de l’année

Parce que je l’attendais un peu (le jeu était si prenant), le Witcher de Netflix est ma déception de 2019.

Rien ne fonctionne. Rien.

Les acteurs sont mauvais, le réalisateur absent, les choix artistiques oscillent entre le kitsch et le super-kitsch... L’ensemble sent le cheap et le carton. On est loin, très loin des grands épisodes de Game of Thrones.

Le récit est impossible à suivre : c’est bien simple, on n’y comprend rien. Et pourtant les dialogues à rallonge, qui plombent le rythme et l’envie, se succèdent allègrement.
Mais d’élipse en retournement de situation pas gérés, le scénario est cousu de fil blanc. Tout sonne creux, et l’ennui s’installe.

Si, il y a qu’a quand même une ou deux scènes de baston qui tiennent la route.
Voila.

J’ai voulu insister et j’ai visionné un deuxième épisode. Hélas, tout cela se confirme. Le Barde - censé introduire quelques notes d’humour - est extrêmement pénible. Un « Sylvain » a la tête de carton-pâte débarque, bientôt suivi d’une poignée d’orques pathétiquement déguisés... et de nouveaux des dialogues explicatifs et statiques à mourir d’ennui et de gêne...

C’est un naufrage en règle.
La musique est insupportable, les costumes niais, et Henry, le bel Henry, patauge au milieu de tout cela sans une once de crédibilité : il ne suffit pas d’imiter la voix de Batman et de froncer les sourcils pour avoir du charisme.

Stupide : ça et là, la production a placé quelques acteurs de couleur noire. Par souci du quota « minorité » ?? Dépourvu de sens, c’est bien là un choix dicté par le politiquement correct, en dépit de la cohérence de l’univers présenté.

Mais le pire c’est la réalisation : cadres pourris, mise en scène insipides, les rues des villes sont vides et en contreplaqué, les auberges font décor, la lumière de studios éclaire tout sans faire de choix : pas d’imagination, pas de réalisme, pas de lyrisme.

Quelle déception.