Urgences
6.2
Urgences

Série NBC (1994)

Saison 6 - On est vraiment ici au coeur de la série, en plein âge d'or, qui, selon moi, s'étend des saisons 6 à 8.
Lorsque j'ai commencé à regarder la série à l'époque de sa diffusion, j'avais débuté avec la 7, donc ça y est, j'ai désormais tout vu ou presque (j'ai zappé la dernière saison, et une partie de l'avant dernière). Ce qui ne m'empêchera pas de continuer cette rétro et de revoir la suite.
Cette saison est magnifique, sont présents tous les personnages vraiment importants de la série (sauf ceux qui sont déjà partis, mais aucun aussi important n'arrivera ensuite).
Et bizarrement, cette saison est étonnamment sombre, triste, dure dans ses sujets abordés.


Saison 7 - Comme tout le monde le sait désormais je me refais l'intégrale des 15 saisons d'Urgences. Là c'était marrant car pour la première fois je me refaisais une saison déjà vue (j'avais attaqué à la 7 à l'époque). Et c'est donc bien ce que je pensais, cette saison est la meilleure de toute la série, elle est tout simplement merveilleuse, en terme d'écriture c'est un sommet, chaque storyline est vraiment poussée à son maximum et c'est sur cette saison à mon avis qu'il y a tous les comédiens les meilleurs, les plus attachants, les plus emblématiques. Je ne rentre pas dans les détails scénaristiques, trop nombreux, mais de mémoire, dès la saison 8, ça commence à être l'hécatombe en terme de comédiens. Nous sommes donc ici bel et bien au coeur de l'âge d'or d'une des plus belles séries de l'histoire.


Saison 8 - Voilà, je viens d'achever l'âge d'or de cette série immense, soit les saisons 6, 7 et 8, la 8 étant une sorte d'apothéose magistrale qui comprend tout ce que la série sait faire de mieux, poussé à un degré de réussite rare. C'est aussi la saison où partent définitivement plein de persos incontournables de la série : Malucci, médecin génial, le plus drôle de tous, et malheureusement un peu trop sousexploité à mon goût, l'immense Dr Benton (et du coup Cloé, son fils, sa soeur, son ex-femme, son gendre) et bien évidemment, le déchirement le plus fort des 15 saisons, celui de Greene (et donc de sa fille, de son ex-femme, dieu merci Corday reste encore quelque temps présente), soit le truc le plus triste de toute l'histoire de la série télé. C'est simple, dans Urgences, il y a un avant et un après le départ de Greene, sans lui, grand gardien du temple avec John Carter, la série n'est plus la même, elle est orpheline, il lui manque une jambe. Donc le graphique de la qualité d'Urgences à la forme d'une montagne, dont le sommet est la fin de la saison 8. C'est de mieux en mieux jusque là, et à partir de là ce sera de moins en moins bien (même si ça reste bien encore assez longtemps, le "shark" étant définitivement "jumped" à la mort de Romano (soit le milieu de la saison 10)).


Saison 9 - Disons le d'emblée : il est super dur, voire impossible, de survivre à la mort de Green. La série n'est plus la même, a perdu son pilier central, et le spectateur est orphelin a jamais. Pourtant la série en a déjà perdu des caisses, des personnages, mais jamais le retentissement fut de cette violence. Il m'a donc fallu presque une dizaine d'épisodes pour accepter qu'il allait falloir faire sans Green et pour tenter d'apprécier de nouveau la série. Et... miracle, ça a fini par marcher ! Parce que malgré tout la saison est superbe, parce qu'ils ne s'apesantissent pas là-dessus, et parce qu'elle a plein de choses à dire, à creuser. Le dernier épisode se déroule intégralement en Afrique et ouvre un sillon qui sera creusé plus tard et que je n'aime pas dans la série (tout ce qui se déroule hors Urgences et qui plus en en Afrique n'est pas la plus grande réussite de la série). Néanmoins, je viens de voir le 1er épisode de la saison 10, et celui-ci, excellent, débute par un déchirement absolu : la mort d'un autre personnage principal de la série. La saison 9 est donc une saison de deuil, ceinte par deux morts en ouverture et en fermeture. La série n'est jamais très gaie mais cette saison-là est donc particulièrement plombée.


Saison 11 - J'avais le souvenir, à tort, qu'après la mort de Mark Green, certes dont je ne me remets toujours pas et qui continue à me manquer dans chaque plan de chaque épisode, que la série décroissait progressivement et n'était plus intéressante du tout très rapidement. Pas du tout en fait, car cette saison 11 est passionnante à plus d'un titre, les nouveaux arrivants plus profonds et intéressants que dans mon souvenir. La saison est superbement écrite, bien mise en scène, et plusieurs épisodes frôlent l'excellence. Je ne pensais pas prendre un tel pied sur une saison si tardive, du coup j'attends de revoir ou voir les suivantes avec encore plus d'impatience.


Saison 12 - Si l'âge d'or de la série est bel et bien passé, je ne pensais pas prendre autant de plaisir à la revoyure de cette saison 12 qui est en fait d'un très bon niveau. Même si il y a de moins en moins de persos historiques, même si certains des derniers s'en vont ou meurent, même si les épisodes humanitaires sont toujours aussi chiant à suivre, il y a dans cette saison une foule de réjouissances. La plupart sont liés à l'apparition du génial docteur Clemente (John Leguizamo parfait, qui rajoute beaucoup de fraicheur à une série malgré tout en début de sa fin de course). Mais aussi à Morris, petit trou du cul au départ qui devient le personnage le plus drôle de la série, et son "histoire d'amour" avec la chirurgienne est à pisser de rire. Il y a aussi des choses magnifiques entre Kovac et Abby bien sûr (on attendait ça depuis tellement longtemps), mais aussi tout ce qui touche à Ragotra, perso qui prend toute son ampleur et son sens du tragique dans cette saison. Bref, Urgences ou l'art du storytelling, ça se vérifie encore dans cette saison. Du coup, j'appréhende beaucoup moins les trois qu'il me reste à voir.

FrankyFockers
9
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le 22 janv. 2015

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FrankyFockers

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