Les Cinq Cavaliers de l’Apoplexie

Couramment surnommé « l’Evangelion du XXIème siècle », Valvrave commence par une attaque du Reich millénaire contre un lycée de segpas de l’espace. Avouez qu’on a connu pire, comme synopsis. Les élèves, assis en ronde, décrètent que la pseudo-copine du héros est morte durant l’assaut, estimant leur place trop confortable pour aller la chercher. Notre héros, fou de chagrin, tombe heureusement sur un mécha pour massacrer du nazi au nom de la justice sociale. Seul bémol : il a accepté, dans les CGU, de devenir un vampire capable de posséder le corps des autres. Un triste sort, qu’il va nous rappeler en pleurnichant jusqu’au dernier épisode.

Difficile de le plaindre quand on découvre qu’il est également immortel et doté de la jeunesse éternelle. Pendant que vous, vous allez crever d’un cancer du côlon à 60 piges, avec une calvitie et une descente d’organes. Sans parler de vos dettes et de la retraite que vous ne toucherez jamais. Bon. Donc. La logique et le bon sens nous quittent tragiquement au cours du premier épisode, pour rejoindre le Valhalla du quatrième Reich. Dites-leur adieu, car nous ne les reverrons jamais : la suite se déroule dans la consternation permanente d’une médiocrité généralisée.

Parce que, la triste vérité, c’est que c’est un lycée de mongols consanguins. Tout le monde y est incroyablement débile, à des niveaux d’abrutissement olympiques. Je veux pas insister mais : oh. mon. dieu. Comment en est-on arrivé là ? Même leurs ennemis expliquent que leurs strats sont tellement claquées que seuls de parfaits crétins pourraient tomber dedans. Sur les deux profs du bahut, l’une est tellement débile qu’elle risque à tout moment de mourir en oubliant de respirer. Elle ne sera d'ailleurs jamais utile en deux saisons de 12 épisodes, dans une sorte de scandale permanent.

Leur connerie hyperbolique les pousse à déclarer l’indépendance de leur lycée, sous le regard médusé de la communauté internationale. Leur première ministre n’est autre que la pseudo-copine du héros, revenue d’entre les morts en démarrant une voiture ensevelie sous deux mètres de terre. Son gouvernement très démocratique est composé de ses potes clochards et de sa colloc amnésique. De toute façon, c’est une vaste imposture : elle ne gouverne pas le bled un seul instant, trop occupée par les crises de démence de la sœur du président du BDE.

La guerre est difficile à supporter mentalement pour les nazis qui, malgré leur supériorité intellectuelle évidente, se font constamment bolosser par le pay-to-win intégral de ces fumiers de puceaux. On les voit tristement abandonner chaque bataille au moindre imprévu, pendant que les autres débiles continuent d’avoir piscine sous les bombes. Ils ne doivent d’ailleurs leur survie qu’à la présence d’un ex-nazi dans leur camp : L-Elf, le personnage le plus craqué de ce casting de mongols. Tellement pété qu’il passe sa vie à tuer des armées au 9mm en courant dans des couloirs. Tellement rincé qu’il peut prédire le futur sur plusieurs jours, isolé dans une cellule de prison. Tellement claqué qu’il est en guerre personnelle contre l’intégralité de la galaxie, et qu’il la GAGNE.

Mais même ce ninja-médium se trouve parfois incapable de deviner l’étendue du terrorisme intellectuel de ses compatriotes. Comme dans ce hangar, SANS GRAVITÉ, où une poutre TOMBE et ÉCRASE le héros, au milieu de bidules qui FLOTTENT. Comme ce plan des nazis pour montrer que les segpas sont méchants, en ÉVENTRANT sauvagement leur idol en direct. Et le pire, c’est que ça marche ADMIRABLEMENT. Le monde entier s’allie aux nazis parce que des parasites extra-terrestres leur demandent gentiment. Ils piègent cette bande de débiles cliniques au milieu de négociations, et se mettent à les GÉNOCIDER dans leur propre lycée.

Les cadavres des enfants S'EMPILENT dans les couloirs, pendant que la première ministre et son BDE se font la malle en vaisseau. Et cette énorme CASSOS décide de S’ALLIER avec les NAZIS qui EXTERMINENT ses CAMARADES, CONTRE son POTE d’enfance et TOUS les pilotes. Mais ils vous GÉNOCIDENT LA GUEULE, VOUS VOUS ATTENDEZ À QUOI ? Plot twist : SA TOURNE MAL. LES PILOTES DE VALVRAVE SACRIFIENT LEURS VIES POUR SAUVER LES QUELQUES CONNARDS D’INGRATS QUI N’ONT PAS ENCORE ÉTÉ ÉRADIQUÉS. LE HÉROS CRÈVE EN PERDANT TOUS LES SOUVENIRS DE CETTE SALOPE DE PREMIÈRE MINISTRE SANS AVOIR JAMAIS PU LUI DIRE JE T’AIME. C’EST LE DÉBUT D’UNE GUERRE IMPÉRIALE MILLÉNAIRE DONT ON NE CONNAÎTRA JAMAIS LA FIN, ÉPILOGUE EN APOTHÉOSE OÙ LEUR ABRUTISSEMENT TOXIQUE DÉTRUIT FINALEMENT LA GALAXIE.

L’existence de Valvrave est une forme de miracle, la défaillance simultanée de tous les composants de la chaîne de production. C’est un accident industriel, une défaite de la pensée, le nanar tragique que personne ne méritait. Il s’érige en unité standard du système métrique de la connerie. Je n’ai pas cité le quart des mongolités qui pavent cet enfer de l’ignominie. Il y en a juste trop, partout, tout le temps. Chaque seconde est une absurdité de la grande timeline de l’incohérence. Ne reste plus, à la fin, qu’un immense sentiment de vacuité intellectuel. Vautré, là, sur son siège, à attendre paisiblement son cancer du fion. On fixe, l’air pensif, le mur d’en face. Mais il restera toujours, au fond de nous, cette angoisse existentielle d’un futur dystopique peuplé de débiles cliniques.