La mini série Blackpills qui n’en acarien à carrer (Critique originale pour Begeek.fr)

Drôle, vulgaire, référencée... la mini série animée Vermin proposée gratuitement sur Blackpills est une réussite totale.

Voilà un constat qu’il est plaisant de faire : en ce moment, l’animation française est très en forme. Après l’excellente série Lastman notamment, voici venir en ce début de printemps une nouvelle série animée de qualité qui ne se met aucune barrière et fait ce qui lui chante : Vermin. Voici notre critique de ce format court (10 épisodes de 8 minutes) proposé gratuitement sur Blackpills, une plateforme de streaming mobile spécialisée… dans les formats courts.

Un mélange qui tache qui fait mouche

Sorte de mix mélangé et bercé un peu trop près d’un mur entre Les Kassos, Lascars, Archer, Rick and Morty ou encore BoJack Horseman, Vermin a été créé par Alexis Beaumont, Hafid F. Benamar et Balak. Si ces noms vous disent quelque chose c’est normal : ils sont derrière certaines des oeuvres tout juste citées et cela se sent dès la bande-annonce. D’ailleurs, si vous êtes en manque des Kassos notamment, impossible de ne pas apprécier Vermin tant elle reprend des éléments de la mini série YouTube.

L’histoire s’intéresse à Mantos, une naïve mante religieuse de la campagne qui quitte sa ville natale pour réaliser son rêve de rejoindre les forces de police de la grande ville comme son père disparu. Sauf que ses rêves vont être brisés en quelques secondes par la brutalité du monde réel et par Chemou, sa partenaire alcoolique et je-m’en-foutiste au possible.

En plus de ce duo complètement opposé qui fait des merveilles et qui jouit de dialogues épiques, le spectateur peut suivre d’autres personnages insectes colorés qui à aucun moment ne sont trahis par leurs acteurs. En effet, la VF assurée notamment par la rappeuse Casey et les acteurs Julien Crampon, Gael Mectoob, Monsieur Poulpe, Brice Chevillard ou encore Guillaume Darnault, est fantastique. Même chose pour l’animation, notamment lorsque la série décide d’être violente ou sale (spoiler : c’est très souvent le cas).

Black lices matter

En plus d’utiliser de manière maligne et comique le fait que nos héros soient des insectes (caractéristiques spécifiques des personnages, décors en déchets du quotidien…etc.), le scénario de Vermin en profite pour diffuser avec justesse quelques messages et critiques sur notre société humaine tout aussi décadente. En tout cas au milieu de ce qui fait le corps de la série, à savoir des dizaines de blagues tantôt (très) sales, tantôt (très) vulgaires, tantôt référencées, tantôt le tout à la fois.

Car oui, la série de Blackpills n’est pas à mettre devant tous les yeux tant elle multiplie les passages qui n’y vont pas avec le dos de la main morte pour choquer, souvent gratuitement d’ailleurs. Mais si le gore et la vulgarité ne vous font pas peur, impossible de ne pas recommander Vermin tant les éclats de rire sincères et les “mais bordel” à voix haute générés devant l’écran sont nombreux.

Vermin : tl;dr

Assurément dans l’excès côté vulgarité et saleté, Vermin en est d’autant plus drôle et réussie. Le format court de la série est parfait pour apprécier comme il faut les mésaventures déjantées de Mantos et Chemou, dont on espère réentendre les voix dans une autre saison.

Les 10 épisodes de Vermin sont disponibles gratuitement sur l’application iOS et Android de Blackpills.

Critique originale : https://www.begeek.fr/vermin-notre-avis-sur-la-mini-serie-blackpills-qui-nen-acarien-a-carrer-271590