Les livres qui se lisent aux toilettes selon LeBouquiniste

Annotation :

Lire aux cabinets ("Reading in the Toilet") constitue le chapitre 13 des Livres de ma vie (The Books in my life) paru en traduction française en 1957 chez Gallimard. Lisez-le aux cabinets (si vous y tenez), mais aux éditions Allia (décidément !).

https://www.senscritique.com/contact/Allia/1564240

Notez que Henry Miller estime qu'il est pratiquement impossible, en l'occurrence, de faire convenablement deux choses à la fois...

Annotation :

« Il y a trois degrés de civilisation : Le premier quand aucun panneau n’est accroché dans les toilettes. Le deuxième : Quand, dans les toilettes, il y a un panneau qui dit qu’il faut bien se rajuster avant de quitter l’endroit. Le troisième : Quand l’indication est suivie de sa justification disant que cela doit se faire pour des raisons de décence. Nous nous trouvons à ce plus haut degré de civilisation. »

Frank Zappa, certainement, avait lu* Kraus et partageait ce point vue.
Écoutez (aux toilettes éventuellement) Civilization Phaze III :

https://www.senscritique.com/album/Civilization_Phaze_III/1350297

https://www.youtube.com/watch?v=v7msf3Fv06Q

* Le fameux portrait de Frank Zappa aux commodités (anonyme ?) ne prouve rien à lui seul, mais je pense qu'il ne lisait pas en ces lieux...

Annotation :

« De même que tout ce qui, du point de vue humain, est « vrai », est faux, et tout le faux « vrai », ainsi tout ce que l'homme a tenu pour pureté est fumier. - Vous dites, 'messieurs' [en français dans le texte], que mes comparaisons sont souvent pathologiquement puisées dans les cabinets ? Mais le monde est un cabinet d'aisances, le monde est une quantité pathologique ! Tant que vous, singes que vous êtes et qui vous parfumez le trou du cul, vous n'aurez pas avoué que votre 'tout' n'est qu'un séjour dans un immense cabinet d'aisances, vous n'aurez pas le moindre espoir d'en enfoncer la porte ! »

Il semblerait, dans ces conditions, qu'on n'ait d'autre choix que de lire aux cabinets...