Les meilleures BD de 2014 selon Fwankifaël

Annotation :

25 juin 2019

Certaines bandes dessinées ne masquent pas ce qu'elles ont à nous enseigner (voir "Sarkozy-Kadhafi" ou "Les esclaves oubliés de Tromelin"). D'autres ont une approche plus subtile, plus équivoque de le faire. "Ulysse, les chants du retour" fait partie de celles-là.

A défaut de nous livrer une énième simple réinterprétation ou adaptation de "l'Odyssée" d'Homère, ce magnifique tome d'Harambat, au dessin aussi noueux qu'Ithaque peut l'être, construit patiemment la constellation des possibles et des interprétations que ce récit millénaire à su créer. Intercalant dans ce conte légendaire les interventions de différentes personnes, illustres ou anonymes, rencontrées par l'auteur, celui-ci nous amène à réfléchir sur le sens profond des aventures d'Ulysse, sur la portée de son essence, sur la manière même dont se construit une histoire. Splendide.

Annotation :

24 mars 2021 - 8,5/10

Après deux récits de jeunesse savoureux ("Trashed" et "Mon ami Dahmer"), je retrouve Backderf pour une fiction inspirée de faits réels durant la jeunesse de l'auteur. Mettant en scène un joyeux drille, iconoclaste et haut en couleur, Otto, Derf revient sur sa passion adolescente pour le Punk qui fit de l'Ohio laminé par la crise un terrain de jeu inattendu.

Qu'est-ce qu'on se marre dans cette balade avec Otto, philosophe Dunedain de son état, jamais impressionné de rien et toujours le pet à la fesse. Les tribulations potaches des adolescents et des artistes servent de cadre à une réflexion désabusée mais très pertinente sur la société en général et sur l'originalité outcast en particulier.

Annotation :

13 janvier 2020 - 8,5/10

Waouh.

Gipi atteint le sommet de son art. Habitué au trait sec, sans concession, du dessinateur italien, j'ai été subjugué par la mise en couleur de ce récit. La première, magnifique, vient souligner et répondre au second, accentue sa portée. Déclinaison à tiroir sur le thème de la parole et du silence, de la vérité et de la folie, ce récit conserve un mystère bruissant, ésotérique mais accessible et ouvre de belles portes sur les tréfonds de la nature humaine.

Annotation :

11 juillet 2017

La terrible épopée de Polza se conclut enfin, dans un final dévastateur, et nous laisse échoué sur une grève de stupeur, entouré des débris du navire Humanité qui flottent ça et là au gré des vagues descendantes.

Annotation :

14 avril 2018

Annotation :

24 juillet 2015

Annotation :

11 mars 2018

Ce qu'explore ce lent cycle d'enquêtes du célèbre matou noir, c'est l'expression douce-amère d'une Amérique mythifiée, empreinte de paradoxes et de doutes, au tournant de la deuxième guerre mondiale. Capitalisme flamboyant, collusion entre pouvoir et mafia, racisme et ségrégation, poids de l'Eglise, McCarthysme et intelligentsia communiste, émergence du jazz et de la culture afro-américaine, génération beatnik et violence sociale sont autant de facette du puzzle rutilant que constituent les Etats-Unis sur notre imaginaire européen, entre attraction et répulsion.

Formellement, cette saga détonne particulièrement par la qualité des couleurs, du dessin et de son mouvement qui atteignent des sommets de distinction. Juanjo Guarnido est un génie. Le scénario fait quant à lui la part belle aux ellipses et s'appuie sur un rythme enlevé mais ne parvient pas systématiquement à conserver son délicat équilibre entre action et propos. Le troisième album est le plus réussi ; tout le monde attend le sixième avec impatience.

Annotation :

14 avril 2018

Annotation :

15 avril 2017

Ce triptyque grinçant m'a réconcilié avec les personnes âgées. Voir des papys rebelles chier à des galas de levée de fonds pour des entreprises pharmaceutiques a quelque chose d'enthousiasmant qui réenchante ma vision de l'avenir et de la vieillesse. Les histoires des trois volumes, liées mais distinctes, racontent toutes les tortuosités d'une vie, ses rebonds dramatiques qui se content, des années plus tard, avec un humour partagé. ça fait du bien !

Annotation :

2 novembre 2020

Un joli conte sur la mer et les bigoudènes, qui brosse avec autant d'humour que de poésie le portrait d'un océan qui se meurt sous l'action de l'humain. J'ai aimé l'expressivité du dessin, la chaleur originale du petit couple de héros et l'absurde rocambole de leur aventure.

Annotation :

15 avril 2018

Annotation :

20 mai 2017

Annotation :

25 janvier 2016

Annotation :

12 juillet 2021

Entendu parler du projet de longue date, mais comme souvent sans y donner suite. Ce premier recueil d'anecdotes scientifico-mystiques est très plaisant à lire. Son format varié, la liberté laissée à chaque contributeur pour exprimer son point de vue sur un sujet, contribuent à en assurer l'originalité et la pertinence.

Pourtant, je connaissais déjà une bonne partie des sujets évoqués, d'où une relative déception. Certains sujets appelleraient également à des développements plus approfondis, ce que le format ne permet pas. A nous de pousser donc nos recherches.

Annotation :

14 septembre 2019

Encore un bon moment passé à découvrir les anecdotes scientifiques du Professeur Moustache. Certaines thématiques sont mieux traitées que d'autres et je partage un peu la frustration, croisée ici ou là, de ne pas creuser certaines questions jusqu'au bout (ou même au milieu). L'humour est clairement placé avant la connaissance ; férus scientifiques s'abstenir.

Annotation :

2 janvier 2019

La courte saga de Merwan s'achève sur une note quelque peu décevante. Si j'apprécie toujours sa manière de croquer les attitudes, les gestes et les mouvements de ses protagonistes, j'ai moins aimé le tour donné à leur histoire qui se clôt d'une manière certes enfin positive mais très convenue.

Annotation :

22 décembre 2022

Ce deuxième tome s'inscrit dans la lignée du premier mais deux choses améliorent sa lecture, et renforcent donc le coût-avantage qu'on en retire : l'habituation au mode narratif et l'éclaircissement des troupes dû à la structuration - encore sauvagement conduite par les appels à la compétitivité - du mouvement. On apprend pas mal de trucs, on en écoute un peu, mais pour le profane que je suis, c'est toujours difficile à suivre quand on ne connaît quasiment pas les artistes en question.

Annotation :

14 décembre 2022

Une copine m'a prêté les deux premiers tomes de cette saga suite à une discussion sur le Hip-Hop mais j'aurais certainement du mal à mettre la main sur les tomes suivants.
Le premier constat est raide : les choix narratifs d'Ed Piskor, visant à produire une sorte de récit choral des premiers moments du Hip-Hop, découragent rapidement la lecture. La fresque est labyrinthique. On se perd dans les DJs, les MCs et les noms des producteurs à qui l'auteur accorde des séquences parfois longues de trois cases. La BD est également desservie par l'aspect éminemment illustratif du dessin, dont l'intérêt déjà mince est d'ailleurs réduit par la ressemblance, au trait, de nombreux protagonistes.
Du fouillis émerge cependant progressivement une certaine ligne, toujours difficile à suivre, mais qui éclaire sur la tendance d'une époque et d'un mouvement eux aussi bouillonnants et en cours de structuration.

Annotation :

17 décembre 2017

La promesse d'un pamphlet fouillé des plus abjectes pratiques pharmaceutiques, que seuls semblaient formuler le titre et la couverture, n'ont pas été tenues. Il s'agit plus véritablement d'un récit de science-fiction maigre en suspense et en enjeux même s'il n'est pas dénué d'une certaine réflexion.

Annotation :

13, mai

Une histoire gouailleuse mais qui peine à décoller et offre peu de perspectives originales sur son sujet de fond et dans le traitement de ses personnages.

Annotation :

10 février 2019

L'aventure s'enracine enfin dans un récit durable - qui n'a guère à proposer, malheureusement.

Annotation :

19 décembre 2019

Est-ce la fin du début ou le début de la fin ? Ai-je tant ri de Fabcaro que j'ai aujourd'hui atteint ma limite ? Toujours est il que ce "ParapléJack", cortège de saynettes sur les aléas putatifs, et souvent huitième degré, d'un tétraplégique, m'ont laissé froid. Peut-être le sujet, surtout, m'a-t-il mis légèrement mal à l'aise, quoique je défende toujours l'éternel "on peut rire de tout".

Annotation :

5 octobre 2021

Ça m'a absolument pas fait rire, et malgré la suspicion d'humour "noir" au troisième degré, j'en ai soupé des vannes sexistes et de la redondance des vignettes.

Annotation :

3 octobre 2019

Vilain dessin, personnages vides et méprisables, récit insipide.