Les meilleurs albums qui vous ont fait aimer la musique selon Kavarma

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J’étais gamin, je découvrais la musique. C’est à dire que je me mettais à en écouter de moi-même. Ç’aurait pu être la BO du premier, mais le thème de Davy Jones à la boîte à musique et à l’orgue d’église... Les mélodies pêchues et aventureuses de Hans Zimmer me transportaient si loin, je me revois encore en train de chercher les notes à l’oreille et à les restituer sur mon premier synthé, avant de percuter que les tutoriels youtube existaient... c’était bien.

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Ce qui m’a logiquement amené vers le classique, et Chopin en tête. Une attirance particulière non seulement pour les pièces au piano, mais aussi pour les thèmes mélancoliques m’ont poussé naturellement vers les nocturnes, puis vers les études. Le génie technique et mélodique, la symbiose avec l’instrument, la virtuosité, j’ai immédiatement pensé que c’était le summum de la création artistique. Première vraie grosse claque esthétique de ma vie (version de Lisitsa svp).

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Viennent les années collège, et là fallait choisir son camp : le metal ou le rap. J’avais choisi, et une adolescence bercée au rap français a suivi. Depuis je me suis soigné, mais faut dire que les textes percutants des IAM, NTM, Ärsenik étaient impressionnants aux yeux d’un jeune qui se cherchait. Surtout ceux de Lino en fait, sûrement un des meilleurs rappeurs francophones. Akhenaton aussi d’ailleurs m’a beaucoup touché, avec son seveu zur la langue caractéristique. Le flow du mec qui s’en foutait d’être aux petits oignons. Allez, une fois n’est pas coutume, je vous propose “Fin de semaine“, un texte bouleversant sur l’anonyme qu’on est tous : https://youtu.be/B2tmycughYI

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Après le rap français on se tourne vers le rap US, et pour moi c’était Eminem avant tout. J’aime encore de temps en temps.
(J’ai pas écouté tout l’album mais c’est celui où il y a les morceaux que j’aimais le plus).

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L’amour des textes et de leur prévalence à la musique m’ont amené à m’intéresser à la chanson française. Brassens, Berger, Gainsbourg, Piaf, un peu de Polnareff ou de Ferrat, mais le plus grand pour moi c’est Brel. On ne peut comprendre pleinement le concept de tragique quotidien cher à Maeterlinck si on n’a pas écouté les textes de Jacques Brel. Foudroyants d’authenticité et d’humanité, le chantre des petites gens. Si y a un homme qui a compris les autres hommes, c’est bien lui. Le plus grand chanteur français est un belge (comme Maeterlinck)... je trouve ça intéressant. Mais il n’était pas que l’observateur attendri, parfois affligé, de ses semblables. Quand il daignait lever le regard, il était aussi un poète (si, si), et aussi magnifique quand il chante son plat pays que ses voisins de Terre.

La ville s’endormait : https://youtu.be/rta38EEn8xg
Et puis Le plat pays, quelle force d’évocation incroyable : https://youtu.be/rzeZcdW4Pbo

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Avis aux darons : quand vous êtes à la maison, n’hésitez pas à mettre à fond de balle vos musiques de jeunesse, quitte à réveiller vos gosses les week-ends de beuverie. A force, ça paie.
Et donc aux années lycée, on revient à d’autres choses...

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... Ensuite on creuse soi-même, et on finit par trouver. Les Portes se sont ouvertes à de nouveaux univers musicaux.

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Par regain d’intérêt pour les époques révolues, et la plus intéressante d’entre toutes : le Moyen Âge, il est logique de rechercher un semblant d’authenticité qui nous permettrait de la toucher du doigt. Quoi de mieux que la musique pour cela ? Guillaume de Machaut est le premier à être venu se poser dans mes oreilles, et le meilleur.

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De longues années de stagnation musicale, puis cette bombe me tombe dans les oreilles, au hasard d’une virée en voiture avec un pote. Le déclic, la révélation. Une science du mixage et une mélomanie hallucinantes chez Igorrr. On peut faire du beau avec des hurlements, ce que jamais je n’ai pensé avant. Un nouvel échelon à mon amour de la musique s’est construit avec la redécouverte du metal. Une découverte tardive, et comme les convertis, je suis d'abord allé creuser dans ses formes les plus extrêmes (et les plus intéressantes).

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Le petit dernier. Une autre grosse claque esthétique, qui m’a véritablement introduit à ce genre que d’aucuns appellent joliment l’Art noir. Le riffing acéré, les ambiances morbides et poisseuses, les voix caverneuses et torturées du black metal ont relancé des perspectives musicales folles jusqu’alors insoupçonnées.