Les meilleurs films de 2017 selon Stephane Gallais

Annotation :

Quel film , quelle claque.
ça fait du bien de voir que le cinéma peut proposer autres choses que la énième comédie de beauf ou le film social ultra plombant.

Pourtant, je ne partais pas conquis.
J'ai bien Grand Corps Malade mais je ne suis pas trop friand des biopic.
Enfin, je suis pas fan des biopic qui n'ont pas grand chose à raconter et ici , Patients est un vrai témoignage sincère sur ce que c'est d'être handicapés.
Il parle de sa rééducation, de l'ennui des centres de rééducation, du rapports entre les différents acteurs et des espoirs qu'ils doivent laissé de côté pour essayer de vivre une nouvelle vie.
C'est drôle, émouvant , c'est un film fait avec le coeur et c'est loin de l'auto-portrait flatteur d'un chanteur.
D'ailleurs, au final, si on ne sait pas que Ben est le futur Grand Corps Malade, rien dans le film ne nous le montrera ( et dans la BO, la seule chanson de l'auteur n'arrivera que sur le générique de fin où je suis resté jusqu'au bout, du coup)

Un film qui fout la pêche (encore plus que La La Land)

Annotation :

Une belle surprise que ce thriller enneigé qui joue sur une atmosphère solide et une montée en puissance assez magistral.
Les personnages sont parfaits et les acteurs incarnent parfaitement leur rôle ( très surpris par la prestation de Jeremy rennes et Elizabeth Olsen)

Surpris aussi par le petit texte de fin qui exprime à elle seule une des nombreuses choses qui ne tournent pas rond aux USA

Annotation :

Je suis assez fan de la filmographie de Christopher Nolan mais allez savoir pourquoi, je n'avais pas spécialement envie de le voir sur un film de guerre.
J'avais l'impression, à tords, que son style ne s'accorderait pas au genre.
Et pourtant dès le spremières images, je me suis pris une claque magistrale.
Que ça soit par l'interprétation, la rélisation, la photographie et la musique, je me suis fait complètement happer par l'ambiance du film qui m'a subjugué de la première à la dernière image.

Plus qu'un film de guerre, Nolan nous a offert un film sur la survie de soldat, qui en plein conflit, ne cherche qu'à retourner sur leur terre natale.

Alors, on peut lui reprocher d'avoir laisser de côté certains aspects historiques, de s'être compliqué avec sa narration à 3 temps mais bordel, c'ets pas souvent que je me prend des baffes comme ça , du coup, j'ai pas vraiment envie de chipoter (surtout qu'au final, les 2 critiques essentielles sont très facilement défendables )

Annotation :

Aranofsky est de retour , après le décevant Noé, et on peut dire qu'il revient en grande forme c'est à dire de celle qui divise.
Personnellement je peux comprendre qu'on passe complètement à côté de film, l'abus de métaphore, les multiples interprétations et le jusqu'au boutisme de la dernière partie ( avec une explosion de scènes dont 2 très dérangeantes ) peut facilement perturber voire exaspérer mais je dois bien l'avouer, je suis rester fasciné par la proposition du réalisateur.
Il y a une colère , un pessimisme qu'on ne trouve que rarement sur une oeuvre et quand celle-ci parle de création ( que ça soit par la naissance, la création divine ou celle d'une oeuvre) , il est loin d'être complaisant

Et puis, j'ai adoré le travail sur les sons , jamais une maison ne m'a paru aussi vivant.

Un film entier mais qui forcement va diviser

Annotation :

Si il ya bien sujet qui est omniprésent dans l'animation japonaise , c'est bien celui de la seconde guerre et notamment le traumatisme de la guerre et de la bombe atomique sur le peuple japonais.
Dans un recoin de ce monde est un peu l'anti thèse de du tombeau des lucioles d'un point de vue traitement.
Là ou le second voulait marquer le spectateur par une noirceur et une tristesse par moment trop pesante, le film de Sunao Katabuchi s'avère plus fin , plus optimiste sur la nature humaine.
D'ailleurs la scène de fin avec la petite fille peut être vu comme un clin d'oeil au film de Takahata, avec Katabuchi l'enfant survit.
Attention, cela ne rend pas le film naïf, certains passages sont emprunt d'une profonde tristesse , voire une amertume mais l'ensemble reste lumineux.

On reprochera à celui-ci d'être un peu long et de ne pas éviter de tomber dans un espèce de nationalisme sans véritable critique ( que ça soit sur le mode de vie ou la vision de cette guerre par les japonais )

Annotation :

J'adore Pixar mais il faut bien l'avouer Pixar n'est plus ce qu'il était.
Cependant entre les suites obligatoires, le studio continue à nous offrir des oeuvres chouettes, drôle, émouvantes et innovantes.
Coco, en est un parfait exemple, et même si le vieux baroudeur que je suis avait un peu tout deviner, je me suis laissé entièrement laisser prendre par l'univers coloré et chatoyant de Coco.
Et franchement, il est très dur de ne pas verser une petite larme à la fin

ça rassure assez pour le futur avec la seule suite que tout le monde attendait d ePixar : les Indestructibles

Annotation :

Sur le papier , on a l'impression de relire le porche de Ponyo mais c'est sans compter la maitrise et la folie de Yuasa.
L'ensemble est totalement survitaminé, les élans de l'animation et les délires musicaux nous emporte totalement.
Ce n'est peut être pas le travail le plus fou de Masaaki Yuasa mais c'est une parfaite porte d'entrée pour découvrir le travail de ce réalisateur hors norme.

Annotation :

Si on m'avait dis que j'allait autant aimé une comédie musicale...
Et pourtant , entre les chansons variées mais pas en excès, la mise en scène ultra maîtrisée de Damien Chazelle, l'histoire d'amour qui ne tombe pas dans le sirop d’érable et les acteurs assez extraordinaire ( je ne suis pas un fan d'Emma Stone mais là, elle m'a bluffé) , j'ai été conquis de bout en bout.
Un chouette film qui met bien la pêche, un bel hommage à la musique, la danse et aux acteurs dans ce qu'ils ont de plus pur

ça peut paraître naïf mais la naïveté a du bon parfois

Annotation :

Logan aura presque réussi à remplir les 2/3 de son contrat et offre un vrai adieu d' Hugh Jackman au personnage qu'il a porté pendant tant d'années ( et par la même à Stewart qui a enfin le rôle qu'il mérite en Charles Xavier)
C'est un chouette road movie crépusculaire comme il faut et les relations entre les personnages fonctionnent à merveille.
Je regrette seulement que malgré les prises de risques, le film tombe (avec son grand vilain) dans la facilité , plus propice aux effusions de sang assez inutiles ( un film sanglant ne rend pas le tout plus violent ... Perso, j'ai toujours trouvé les actions Wolverine violent avec ou sans sang) alors qu'il y avait moyen de donner plus d'émotion.

Un bel adieu, un bon film mais qui souffre encore de l'emprise "blockbuster"