Les meilleurs films de Tsui Hark selon Homdepaille

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Mon préféré, tout est parfait : les cadrages, le montage, la lumière, les musiques (https://youtu.be/SeEhm2loByo), Maggie Cheung en adolescente de 500ans confrontée à la rigueur de la religion etc (même les effets magiques réalisés avec un drap !)
Seul hic. Pour avoir testé d'introduire Tsui Hark avec ce film à 3 reprises, la réponse a été systématique : "c'est chiant". Peut-être que ce conte kitsch est trop excessif pour une première fois.

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La beauté cinétique rien de plus simple : Brigitte Lin flottant gracieusement sur ses voiles blancs.

https://youtu.be/_lJskMJHh14
https://youtu.be/xjD9QTcMsPI

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Une fille de riche marchand d'arme qui rêve de preux chevaliers et va vite déchanter.
https://youtu.be/H3uhkmg3r5E

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À réserver aux adeptes du ciné d'action (d'après mes tests). Tsui Hark épure beaucoup l'action en coupant tout ce qui est inutile, comme des gros plans si l'action était déjà (vaguement) visible dans le plan d'ensemble précédent. Le néophyte a une impression de bordel alors que le montage est tout à fait cohérent mais pas surligné.
On dirait presque un travail préparatoire sur la stéréoscopie qui lui permettra de continuer à inclure une action sur divers plan de l'image de façon plus lisible.

Et y'a rien à ronger côté intrigue-foutage de gueule. Au Brésil les mecs parlent espagnol ?! si quelqu'un peut m'expliquer la blague. (Ok, d'après France culture ils sont mexicains. D'où c'est expliqué ?!)

https://youtu.be/d5V6hKY-_Q4

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L'introduction de 10min, nous présentant des flèches magiques non utilisées plus tard, des combats minables avec acteurs à cheval agitant dans le vent leurs épées et des gamins insupportablement larmoyants, jure avec le reste du film en huis-clos purement Tsui Hark. Tout échange est un jeu de manipulation/séduction au découpage parfait, les tissus virevoltent, un jeu sur le travestissement...
Si l'intro pourrie est de Raymond Lee, le combat final sent le Ching Siu-tung à plein nez, d'où j'imagine cette triple paternité de réalisation.

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Sally Yeh et Sylvia Chang meilleur duo de sa filmographie (qui en comporte de sacrément beaux) dans ce spleen du Shanghai d'entre-guerre.

https://youtu.be/izhC-i-N3G4

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https://youtu.be/oaXQBBM17MA

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Beaucoup moins épique que le 1er celui-ci se déroule surtout dans de petits intérieurs parfois décoré par 3 draps et un projecteur (la secte). Avec en plus le départ de Yuen Biao les bastons impressionnent moins. Reste le bonheur d'un combat sur chaises branlantes et de Donnie Yen armé d'un drap mouillé.

La romance et Canton dans les tourments de l'époque sont toujours aussi réussis.

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https://youtu.be/6KES5UH6fHE
https://youtu.be/2MAsJjm2Y-A

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Personnages moins bien développés, Tsui s'agite de nouveau derrière la caméra et revient à sa passion des tissus. Un vrai intérêt à la 3D appuyant narrativement des éléments du décor et mettant en évidence des éléments essentiels à l'action à 3 strates de profondeur du 1er champ. Il fait de la 3D un outil remplaçant avantageusement par sa souplesse le travail de focale.

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Parfois il m'ennuie poliment, souvent il me fait rire et pleurer des premières minutes à la dernière.

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Le meilleur personnage disparait trop tôt à mon goût et l'intrigue retombe. Avant ça on a une petite bombe bien énervée

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Sage, les combats sont gracieux et la caméra calme en dehors de quelques éclats.
Tsui s'amuse à pousser au maximum son concept de masque, méta sur son propre cinéma, et de dualité dans les moindres recoins de son film. Trio de personnages entre séduction méfiance et jeux de pouvoir, et investigation bien déroulée, le film évite les poncifs et déploie quelques surprises. Les scènes d'exposition se font dans l'action, pas de temps mort.

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Déçu à la 1ère vision en 2D, l'impression de voir un basique film de propagande aux effets spéciaux laids m'a fait rater l'ironie pulp de ce 7 samouraïs dans la neige.
Et la 3D, quelle beauté ! Si elle est moins narrative que dans le chef d'œuvre de la techno qu'est Dee 2, elle apporte un corps à toute l'image : du volume aux fourrures chaleureuses, de la matière à la neige, une masse au tigre, de l'action plus lisible à l'arrière-plan etc

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Un 6 à Tsui Hark vaut un 8 ailleurs.

Je suis un peu mitigé.
La manière évolutive de filmer les combats entre plan longs fluides et gros plans courts est magnifique par moment. La première attaque du fort l'illustre bien et se termine par la belle mort prématurée de la tueuse avec un travelling alternant entre les limbes des tissus et le trio d'acteurs au sort incertain. À d'autres moments un peu illisible (et je fais partie de ceux qui estiment Time and tide et The Blade limpides).
Beaucoup d'idées magnifiques (comme la grotte labyrinthique) sont autant de temps morts. Peut-être auraient-elles eu leur place ailleurs. On verra ce que révèlent les scènes coupées à la sortie blu-ray.

Le mysticisme, la dualité et le romantisme du méchant me plaisent, cependant l'acteur peine a lui donner l'ironie et la brutalité nécessaire. Et le minimalisme des duels alors qu'ils affrontent une armée déçoit.

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De belles scènes de romantisme mêlé à la technologie d'époque, mais rien de vraiment nouveau par rapport aux précédents. (une caméra remplace l'appareil photo du 1er pour dire à quel point ça tourne en rond)
L'action fait vraiment pauvre, même le morceau de bravoure final.

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Très étrange histoire de moines arrogants qui volent en formation spermatozoïde sous les ordres d'un vieux barbu pour combattre du sang contaminé. On croirait une adaptation d'Independence Day sous la forme d'un épisode d'Il était une fois... la vie sur le sida.

J'adore le lyrisme exacerbé à coup d'effets spéciaux "flamboyants" et d'enchaînement de rencontres, où chaque ligne de dialogue est prononcée avec le poids du monde sur la langue, qui s'achèvent brutalement pour un des personnages : émiettement, combustion spontanée, super-nova, corruption... Ce schéma répétitif peut être un peu lassant suivant l'humeur.
Les combats sont d'un rigide assez lamentable par contre. La faute à l'intégration des effets spéciaux qui demande aux acteurs de rester assez figés (mais pas que, un simple duel au sabre se passe dans un banal travelling latéral).

Annotation :

Un des films les plus dégénéré que j'ai vu. Suffit de comparer ce qu'il inflige à Carmen entre la reprise qu'il cite :
https://youtu.be/wqI4h1uODng

et celle du festin chinois :
https://youtu.be/Ifx2lx_T65M

Il se calme malheureusement sur la fin pour du loufoque plus sage.

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Il a l'air moins dégénéré que son prédécesseur Le Festin chinois, que je dois revoir, et plus soigneusement parodique. Moins dégénéré cad un peu plus relaxé (voire un peu mou dans l'action) tout en étant rythmé. Je ne sais pas si c'est un bien ou un mal, ça doit dépendre des jours.
Un pur produit de cinéma qui n'existe qu'avec des personnages de cinéma dont toutes les actions loufoques et irréalistes n'existent qu'au cinéma. Je pense qu'il faut avoir l'esprit pas trop terre à terre au moment du visionnage pour l'accepter.

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Si le 2 est un chef d’œuvre le 3 semble renfermé dans des bâtiment officiels lugubres, vides et à la texture de plastique (même le palais si faste dans les précédents pour bien appuyer la déliquescence) avec pour seules respirations de rares scènes colorées et magiques dans les marchés des quartiers populaires.
L'intrigue poussive sur l’illusion laisse à espérer un renouveau pour la décennie à venir car la démarcation entre magie et rationnel n'est plus vraiment justifiée et on perd grandement en cohérence/crédibilité.

Annotation :

Vaut vraiment pour les expérimentations sur la 3D et le hors champ pendant les combats. Dur de voir que la séduction venimeuse de l'auberge du dragon de 1992 est complètement effacée avec le personnage rigide de Jet Li.
+ un ajout interminable de chasse au trésor.

Annotation :

https://youtu.be/8WFWU4Bpr9Q
https://youtu.be/xuVE1cT1sv8

Annotation :

Beaucoup de blabla et un focus sur une affaire criminelle pas forcément intéressant comparé à la guerre. Les scènes d'action (tank vs moto) passent.

https://youtu.be/HNA98Ezep1A

Annotation :

Une adaptation comique du Capital avec une romance entre Tsui Hark et Teddy Robin.
La réalisation est fonctionnelle : Tsui Hark a déclaré que jouer l'empêchait de se concentrer sur la mise-en-scène. L'humour est globalement réussi. Joey Wong minaude comme jamais et a sûrement aidé à remplir les salles.

https://youtu.be/N_tnE5_QYi4

Annotation :

Cadavre exquis par 3 réalisateurs. J'aime bien la partie de Tsui Hark, c'est nerveux et dans le respect du concept il met en place beaucoup de choses pour ses confrères.

Seulement rien n'est utilisé et chacun fait à sa manière. La transition entre Tsui Hark et Ringo Lam, à la réalisation plus sobre, est très nette. Au moins il amène son acte vers une confrontation en sous-sol très réussie.

Vient Johnnie To, contre-pied à la première heure. Il bazarde le potentiellement bon personnage féminin à l'arrière-plan (malheureusement cette écriture fragmentée ne l'amène pas à des sommets d'ambiguïté qu'un scénario solide aurait pu construire), ajoute de la comédie et transforme cette histoire de flics et voyous en rédemption spirituelle (le cercle des enfers dont ils sortent en abandonnant leurs richesses).
Au moins la stylisation est là même si l'éclairage est laid.

Annotation :

Encore une fois les séparations esthétiques entre réalisateurs sont flagrantes. Les images informes, en caméra tremblante et montées au mépris des règles classiques de cohérence, tentent vainement de stimuler par l'excès une première bataille qui manque d'enjeux et donc particulièrement chiante.
Le reste est plus souple et racé, j'apprécie sa gestion du rythme dans son utilisation des travellings entre ralentis et accélérés réussis et une montée progressive dans le n'importe quoi. Mais ça n'a pas suffit à m'emporter. La faute à une réalisation efficace mais sans trop d'excès, des méchants pulps à peine construits à peine jetés (et mal interprétés) et surtout au fait que j'ai déjà vu les 2h30 de ce looong film aux scènes répétitives dans le premier volet quasi identique avec ses attaques de base US similaires, ses braves sacrifices rejoués en boucle jusqu'à la victoire, et la propagande à lire par pavés sur l'écran.

Un meilleur "film" que le précédent mais la répétition m'a profondément ennuyé, d'où la moins bonne note (puis j'ai été trop généreux sur le 1er).

Annotation :

Ouah. Je ne suis habituellement pas trop regardant sur la morale des films tant que le spectacle est là. Mais là, si tout est hyperbolique et prête à sourire quand il s'agit d'attraper trois manteaux, de chier ou montrer l'héroïsme du fiston Mao (j'en invente un), les piques à Taïwan et le carton final qu'on dirait tout droit sorti du community manager de l'ambassade de Chine en France "Si vous êtes contre nous, la puissance des loups chinois vous écrasera", un truc du genre, c'est compliqué. On pourra peut-être en rire dans quelques années.
J'ai regardé ça avec un verre de whisky taïwanais pour la bonne conscience.

Sinon réalisé à 6mains et apparemment avec des équipes techniques bien différentes tant les changements sont visibles. Même la photo n'est jamais cohérente. Une première partie molle du genou qui nous explique les enjeux par 3-4 fois histoire de bien rentrer dans le crâne, puis une bataille nerveuse bourrée d'idées. Ça pourrait être du Tsui Hark d'un coup (mais capable du pire comme du meilleur je ne suis sûr de rien, surtout que je ne connais pas le style de Dante Lam). En tout cas c'est de l'action rapide ET compréhensible, délirante (ce qui passe un peu moins bien dans le pseudo-réalisme de ce film que dans un univers pulp de La Montagne du tigre).
Puis une dernière bataille en deux parties. Une explosive aussi avec ses idées, l'autre découpée comme un vulgaire Taken 3 avec un sacrifice ridicule à base de fumigène. Et les dialogues qui concluent sont pareils : creux au possible et remplis de raccords nuls et rapides.
Y'a rien niveau scénario, pas de personnages marquants, et ça ressemble à tous les films de guerre chinois grisâtres.