Les meilleurs morceaux de 2017 selon T. Wazoo
Mes plus jouissifs instantanés.
1 morceau par artiste.
Liste de 13 morceaux
créee il y a environ 7 ans · modifiée il y a plus de 6 ans
Blue Mountain
20 min.
Morceau de The Necks
Annotation :
Que dire, si ce n'est qu'on aura beau essayer très fort chez la concurrence cette année, on aura du mal à faire plus beau et plus pur que cette montée en puissance de 20 minutes sur deux accords qui range au placard tous les antiquaires redondants qui croient encore accomplir quelque chose en continuant à faire du post-rock en 2017.
https://www.youtube.com/watch?v=-3gmyJGBMgY
Beggar
07 min.
Morceau de Richard Dawson
Annotation :
Meilleur morceau de mon album de l'année ; toujours des larmes qui perlent sur la fin de cette histoire tragique et tendre sur un clodo qui nous narre sa vie avec sa seule amie, une chienne à la fourrure blanche comme neige, de sa couardise à un instant crucial qui coûta la vie à sa compagne... et Dawson de hurler à la lune, pleurant pour qu'elle lui pardonne. Derrière, une mélodie envolée, qui gambade comme un joyeux toutou, mais non sans comporter sa part de noirceur, son suspense qui s'exprime par des coups de butoir de plus en plus récurrents... jusqu'au déchirement final.
https://www.youtube.com/watch?v=pMqYEdq3uqQ
Narkopop 7
09 min.
Morceau de Gas
Annotation :
Je ne suis au fond qu'un incorrigible esprit contradictoire, car quand bien même c'est par sa versatilité que Narkopop me séduit, sa piste qui me hante le plus est la 7ème. Elle s'oppose au reste en se complaisant dans la plus pure boucle sonore radieuse – sur fond de pulsation lente et extatique. Une stase absolue, dénichée avec un flair à en rendre vert de jalousie Basinski. 9 minutes de pure félicité dévorante durant lesquelles je suis projeté au cœur d'une étoile brûlante. À chaque battement du beat, l'ensemble de mon corps se désintègre en des milliards de particules, consumé par l'astre irradiant. Et des lambeaux d'âme partent en fumée.
Soria Moria
06 min.
Morceau de Mount Eerie
Annotation :
La meilleure chanson du terrassant nouveau Mount Eerie. Parce qu'elle est instrumentalement l'une des plus fournies d'un album sinon intime et aride. Les parties de guitare acoustiques sont superbes, plus constantes que celles de Ravens, et qui plus est elles rappellent celles de The Moon. Ce morceau, c'est Phil qui s'extraie lentement de sa langueur morbide, qui se reconnecte avec son histoire personnelle, se défait de ce présent éternel et insoutenable dans lequel il s'était bloqué jusqu'ici. Où il reprend goût à la beauté, où il s'autorise à construire comme un refrain - en tout cas des paroles qui se répètent. Et c'est ici qu'on trouvera la seule franche lumière d'espoir de l'album, dans la dernière ligne droite. Eeeeet pour enfoncer le clou ça me parle à un niveau plus intime que je ne l'aurai cru ; l'image du jeune Phil apercevant les feux d'artifice sans en entendre le son, et qui se réfugie sous sa tente submergé par une étrange mélancolie, brrr...
https://www.youtube.com/watch?v=xXxXBTScRuA
Yusagi / Mahoroboshiya
Morceau de Ichiko Aoba
Annotation :
Elle l'a fait... Ichiko a sorti un album live, et elle rassemble les deux morceaux de son dernier album qui n'auraient jamais dû être séparés... madre de dios que c'est beau. Les petits coups de cymbales discrets et surtout cette espèce de trompette extraterrestre relèvent formidablement une composition déjà exceptionnelle, portée par le souffle angélique de miss Aoba et l'élégance pudique de ses cordes en nylon.
Si tú supieras compañero (2017)
06 min. Sortie : 2017.
Morceau de ROSALÍA
Annotation :
Des notes solitaires de guitare en nylon, un vieil enregistrement qui crachote, où une gamine dit des trucs dans une langue que je ne comprends pas, une voix fragile (mais agile) qui s'élève pour briser le silence... ça commence clairement à me faire penser à du Ichiko Aoba. Mais en version flamenco dépouillé. Un morceau exceptionnel de pureté et d'intimisme.
https://www.youtube.com/watch?v=huAKjApBd_E
Antiplot
02 min.
Morceau de Live Low
Annotation :
Il n'en faut pas plus : une délicate mélodie vocale entourée d'un cocon électroacoustique d'orfèvre.
https://www.youtube.com/watch?v=s4uePG8BXRA
Nougat
02 min.
Morceau de Élie Yaffa (Booba)
Annotation :
Paroles pleines de conflit entre lassitude du game et affirmation de supériorité, flow puissamment désenchanté qui laisse échapper des onomatoperles (néologisme copyright Wazoo), beat sourd et instru noyée dans le Styx. Peut-être le meilleur morceau de Trône, et y a de la concurrence.
https://www.youtube.com/watch?v=EoVUBhNphFU
The Lure of the Mine
Morceau de Colin Stetson
Annotation :
Depuis le volume 3 de la trilogie New History Warfare et son incroyable conclusion, on savait que Colin était non seulement capable de tenir 15 minutes sur un seul morceau mais qu'en plus le résultat était un sommet de sa carrière. Avec « The Lure of the Mine » il refait le coup. 13 minutes cette fois, mais peut-être encore plus démentiel que son aîné. Des minutes introductives qui nous plongent dans une apesanteur expectative assez vertigineuse jusqu'au virage final primesautier et tragique, en passant par les lamentations épique qui se logent en son cœur, The Lure of the Mine est un chef-d’œuvre, que dire d'autre ?
地獄タクシー
03 min.
Morceau de Kayoko Yoshizawa
Annotation :
Pop song déguisée en générique de film d'espionnage de charme et/ou de Titi et Grominet. Arrangements aux petits oignons, songwriting stellaire, prestation vocale allumée et en prime clip classieux.
https://www.youtube.com/watch?v=KxiRy_UMZfI
Angelina (live)
01 min.
Morceau de Pinegrove
Annotation :
Cruellement brève, mais cette version live donne enfin à Angelina le climax qu'elle mérite : une explosions de guitares et banjo sur le second couplet.
https://pinegrove.bandcamp.com/track/angelina-live-in-pittsburgh-on-120716
For David Robert Jones
20 min.
Morceau de William Basinski
Annotation :
La force du deuil, en musique. Une chorale funèbre secouée par un sample de saxophone étranglé, un choc équivalent à un astéroïde frappant une planète et déviant de sa course. Maintenant, il s'agit de recommencer à vivre...
https://youtu.be/04n3WAtnudA
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11 min.
Morceau de Jeroen Diepenmaat
Annotation :
Découper des vinyles n'a jamais paru aussi doux. Le morceau le plus mélodique de Jeroen, un instant de faiblesse de sa part sans doute, tant mieux pour nous autres.
En gros, une piste qui présente une scène hantée où un violon chancelant joue une mélodie funèbre tandis qu'on peut entendre des oiseaux piailler en slow-motion avec un clocher qui sonne sans interruption. Jusqu'à ce que soudainement la piste du violon ne s'interrompe pour jouer un autre mouvement, qu'un type prononce des mots incompréhensibles dans une voix d'outre-tombe menant vers une nouvelle composée de paisibles accords de guitares qui nous accompagneront jusqu'à une fin toute en crépitements, comme si la bande prenait feu.
https://jeroendiepenmaat.bandcamp.com/track/--2