SensCritique
Cover Les meilleurs morceaux de 2019

Les meilleurs morceaux de 2019 selon benton

Après réflexion, je vais essayer de choisir un seul titre par album, même si c'est parfois très compliqué.
Pense-bête :
Yak - Pursuit of Momentary Happiness
Wilco - Ode to Joy
Emily Alone - Florist
Steve Mason - About the Light
Shana Cleveland - Night of the ...

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Liste de

39 morceaux

créee il y a environ 5 ans · modifiée il y a plus de 4 ans

Movies
8.3
1.

Movies

05 min.

Morceau de Weyes Blood

benton a mis 9/10.

Annotation :

Titanic Rising - Weyes Blood
Difficile de ne retenir qu'un seul titre de l'album Titanic Rising tant cet album regorge de titres sublimes, qui brillent aussi grâce à l'ambiance unique de l'ensemble. Mais bon, s'il ne faut en choisir qu'un c'est peut-être Movies qui sort plus du lot, par sa puissance, son lyrisme dingue, son atmosphère titanisante qui se transcende lors d'une seconde partie en apesanteur. A noter le clip qui en remet une couche dans le lyrisme foudroyant.

On pensera aussi très fort à :
- A Lot's Gonna Change
- Andromeda
- Something to Believe

All Mirrors
7.9
2.

All Mirrors

04 min.

Morceau de Angel Olsen

Annotation :

All Mirrors - Angel Olsen
Il m'est difficile de trancher entre Lark et All Mirrors, qui sont les deux morceaux phares et emblématiques de l'album d'Angel Olsen. Deux titres qui sont d'ailleurs placés en introduction comme pour mettre d'entrée tout le monde d'accord. Effectivement tout est dit, le reste de l'album ne sera qu'un long déroulé de morceaux plus calmes et longs en bouche qui se révèlent de manière moins éclatante mais plus intime (New Love Cassette, Spring). Lark est une démonstration de force incroyable, Angel Olsen y dévoilant son talent pour créer une montagne russe art pop grandiloquente et vibrante. On est à deux doigt de l'excès et de la démonstration appuyée, mais c'est juste sublime (il faut mater le clip encore une fois). La structure de All Mirrors est moins dingue et originale au premier abord, mais je trouve que l'aura de ce morceau se déploie avec les écoutes et dégage une puissance magnétique forte et bouleversante, tout cela allant crescendo jusqu'à un final incroyable. Moins éclatant, mais définitivement plus viscéral, et encore une fois le clip est renversant, le charisme et la grâce d'Angel Olsen sont ravageurs. Donc All Mirrors, plus que Lark, même si quasiment tout l'album est à retenir (je fais juste l'impasse sur Impasse).

On pensera aussi très fort à :
- Lark
- New Love Cassette
- Spring

No One’s Easy to Love
7.1
3.

No One’s Easy to Love

04 min.

Morceau de Sharon Van Etten

Annotation :

Remind Me Tomorrow - Sharon Van Etten
Le crescendo sur le refrain de cette chanson improbable me fout des frissons : il y a une tristesse écrasante, un truc poussif qui semble venir de très loin pour s'extirper vers le haut et tenter de toucher la lumière, tant bien que mal. Et c'est très beau, magnifique, puissant. Et en même temps étrange car irradié par la musique très particulière de l'album Remind Me Tomorrow, à savoir une utilisation d'effets synthétiques qui dénotent dans la musique plutôt basique de Sharon Van Etten. Ici, le contraste est très réussi, mais ce n'est pas toujours le cas ailleurs sur l'album. No One's Easy to Love m'apparaît d'autant plus miraculeuse.

Under the Sun
4.

Under the Sun

05 min.

Morceau de Spellling

Annotation :

Mazy Fly - Spellling
Là encore difficile de ne retenir qu'un seul morceau de l'album Mazy Fly. Le son de cet album est vraiment monstrueux, les basses sont incroyables et les trouvailles sonores explosent dans les moindres recoins mais avec un côté organique obsédant. J'ai beaucoup hésité entre les morceaux Under the Sun et Secret Thread, mais je trouve que le premier synthétise à merveille la musique de Spellling, son aspect à la fois le plus dérangeant et détraqué - d'un psychédélisme cryptique merveilleux - et le plus planant et mélodique avec un final d'une beauté funèbre et élégiaque. L'équilibre de cette musique, entre kitsch et sublime, minimalisme et grandiose, est sans cesse surprenant.

On pensera aussi très fort à :
- Haunted Water
- Golden Numbers
- Real Fun (pour son final)
- Hard to Please (Reprise)
- Secret Thread

I Can't Lose
5.

I Can't Lose

Morceau de Sam Cohen

Annotation :

The Future’s Still Ringing In My Ears - Sam Cohen
Sam Cohen accumule les chansons géniales dans The Future’s Still Ringing In My Ears, album qui figure sans conteste dans les meilleures œuvres de rock et de pop indé de 2019. La qualité mélodique est incroyable, chaque chanson possède une accroche immédiate, l'évidence de la pop la mieux composée qui soit, le tout mâtiné d'une énergie plus rock où la guitare reste bien présente. Bref, j'adore cette formule qui constitue un peu un idéal à mes yeux, l'esprit renouant clairement avec les grands noms qui ont fait de la pop quelque chose d'intime, puissant et universel. Il est compliqué de sortir un morceau du lot car il y a un paquet de chansons qui se détachent grâce aux détails, aux trouvailles sonores, aux arrangements ou aux mélodies. Mais s'il fallait faire ressortir un morceau ce serait sans doute I Can't Lose, le titre d'introduction qui d'entrée vient poser la signature Sam Cohen avec ce son crépitant, cette basse ronde, ce petit riff de guitare addictif, ces notes de clavecin (?) qui se marient petit à petit pour dérouler le tapis au chant rêveur, le tout montant vers un final percé de guitares. L'introduction de ce morceau et donc de l'album est celle que je trouve la plus réussie, la plus significative et immédiatement familière et percutante de 2019. On sent qu'un truc se passe dès les premières secondes.

On pensera aussi très fort à :
- Man on Fire
- Dead Rider
- Let the Sun Come Through
- Waiting for My Baby
- Spinning Love

The Barrel
8.6
6.

The Barrel

04 min.

Morceau de Aldous Harding

Annotation :

Designer - Aldous Harding
L'album Designer est une usine à tubes folk et je suis bien en peine de départager ses meilleurs morceaux : Fixture Picture, Zoo Eyes, Designer et The Barrel. Autant de titres définitifs qui figurent parmi les plus grandes réussites de l'année (et l'album aussi de ce fait). Il y a tout là-dedans : une sensibilité folk à tomber avec une efficacité et des mélodies à l'énergie contagieuse, un truc rayonnant qui illumine l'espace dès les premières notes de musique. Et puis un groove subtil, délicat, sensuel. Et toutes ces idées discrètes qui éclatent au fur et à mesure, et viennent alimenter, enrichir un univers qui commence humblement pour devenir panoramique. Il y a Fixture Picture et son refrain mirifique ; Zoo Eyes et son final qui n'en finit plus ; Designer et son groove sublimé par le piano ; mais ce sera The Barrel pour le condensé d'un peu tout ça.

On pensera aussi très fort à :
- Fixture Picture
- Zoo Eyes
- Designer

Pressure to Party
6.7
7.

Pressure to Party

03 min.

Morceau de Julia Jacklin

Annotation :

Crushing - Julia Jacklin
Pressure To Party est la rupture de ton providentielle dans un album terriblement attachant mais parfois un peu prévisible. Julia Jacklin touche ici quelque chose de très beau, pur, transcendé par une énergie spontanée, une urgence accrocheuse et lumineuse qui nous donne envie d'aimer, de vivre, comme une envie pressante, irrépressible. Après il y a aussi le terriblement beau et intense Don't Know How To Keep Loving You qui est l'autre moment fort de Crushing, mais sans l'étincelle de douce folie contagieuse.

On pensera aussi très fort à :
- Don't Know How To Keep Loving You

Eraserland
8.

Eraserland

04 min.

Morceau de Strand of Oaks

Annotation :

Eraserland - Strand of Oaks
Eraserland est un bon album d'heartland rock - clairement ce qui s'est fait de mieux dans le genre en 2019 - mais il y a surtout un quatuor de chansons qui se détachent du reste : Keys, Visions, Eraserland et Forever Chords. Quatre titres difficiles à départager tant ils sont excellents et tutoient des sommets de musique sublime et cathartique comme seul le rock dans cette veine - puissant, homérique, dense, planant, aérien - est capable d'en produire. Je retiendrais peut-être Eraserland en priorité car sa mélodie traînante me fout des frissons et ses vagues de guitares en fond sonore s'imposent petit à petit pour propulser la chanson vers des cimes finales transcendantes. Visions est au moins aussi bon, dans le même genre et avec une progression similaire, tandis que Keys brille d'une autre manière et constitue sans doute une des plus belles ballades folk mid-tempo de 2019. Le genre de truc qui brise le cœur et réconforte dans le même élan, une mélancolie lumineuse qui trouve ici l'écrin parfait.

On pensera aussi très fort à :
- Keys
- Visions
- Forever Chords

Fishing For Fishies
7.8
9.

Fishing For Fishies

04 min.

Morceau de King Gizzard & The Lizard Wizard

Annotation :

Fishing For Fishies - King Gizzard & The Lizard Wizard
Ce morceau n'a l'air de rien mais il a un potentiel de retournement de cerveau assez phénoménal. Il pétille, irradie de bonne humeur dans tous les sens, il est d'une beauté étonnante qu'il doit à sa légèreté guillerette, et au fourmillement des arrangements, à son rythme effréné et entraînant savamment ponctué de ruptures délicieusement psychédéliques. J'ai presque envie de dire que rien ne ressemble à Fishing for Fishies. Le morceau semble sortir de nulle part, une sorte de comète qui traverse le ciel et vient l'éclairer de manière soudaine et éclatante. Mais à vrai dire, ça ressemble presque à une version boogie réactualisée de Goin' Up The Country, le tube de Canned Heat. On retrouve cette même fraîcheur, cette même légèreté contagieuse. Tant que des groupes seront capables de pondre des merveilles de ce genre, je serai heureux.

On pensera aussi très fort à :
- Boogieman Sam

Pigeon
10.

Pigeon

02 min.

Morceau de Faye Webster

Annotation :

Atlanta Millionaires Club - Faye Webster
Le feeling à la fois tendu et décontracté de cette petite sucrerie vibre à chaque fois de manière irrésistible et sensuelle. La musique de Faye Webster est d'une luminosité subtile, d'une générosité attendrissante, enrobante et délicate. Room Temperature est également un bel exemple de cette délicatesse dans l'interprétation, l'écriture et la production (ces steel guitars et cette basse !), mais il y a dans Pigeon un groove étrange - d'une discrétion absolue - qui transforme le laid back délicieux de Faye Webster en un truc agréablement subversif et addictif.

On pensera aussi très fort à :
- Room Temperature

Like Nothing
11.

Like Nothing

02 min.

Morceau de Telekinesis

Annotation :

Effluxion - Telekinesis
Le groupe Telekinesis a produit avec Cut the Quick et Like Nothing ce que je considère comme les meilleurs titres pop de cette année, une pop tout droit sorti des années 90 et 2000 dans la lignée d'un Elliott Smith ou de Supergrass. Autant dire le sommet du genre, et franchement personne d'autre n'a été capable de ressusciter l'esprit de cette musique qui m'est si chère. Donc, même si Effluxion - l'album de Telekinesis sorti en 2019 - s'essouffle un peu, il a droit à mon entière et immédiate sympathie. Je serais bien en peine de départager Cut the Quick et Like Nothing car dans le même style ils sont aussi efficaces et percutants l'un que l'autre, avec une énergie à la fois rock et légère d'un enthousiasme communicatif. Cut the Quick est un peu plus développé et sa structure plus insidieuse, tandis que Like Nothing a quelque chose d'immédiatement attachant et accrocheur, une rengaine légère et euphorisante, un pur pouvoir pop où la guitare et le piano se marient pour balancer un riff bien troussé. Donc plutôt Like Nothing pour cette dynamique irrésistible. Mention spéciale également au morceau Effluxion, sans doute le plus Smithien des titres de Telekinesis avec sa progression tranquille et son final d'une beauté planante.

On pensera aussi très fort à :
- Effluxion
- Cut the Quick

Hail Mary
7.8
12.

Hail Mary

05 min.

Morceau de Kevin Morby

Annotation :

Oh My God - Kevin Morby
Il y a une paire de très bons morceaux dans Oh My God, le dernier album de Kevin Morby, surtout des babioles folk (rock) lumineuses d'une grande beauté et d'une grande sensibilité. Mais je crois que celui que je retiens au final c'est Hail Mary car je trouve que ce morceau est l'axe central de l'album, son point de convergence, qui conclut la première partie cérébrale et amorce la seconde partie plus délicate, plus sensible. C'est aussi un morceau cathartique, celui qui frappe immédiatement à la première écoute et qui pour moi définit l'univers de Kevin Morby de manière efficace, s'inscrivant dans un rock efficace et émouvant à la Bob Dylan (ou à la War on Drugs). C'est la porte d'entrée, le reste se faisant plus sinueux, mais non moins lumineux. Et puis il y a un pont à l'orgue d'un groove et d'une sensualité débordants qui m'enthousiasme à chaque fois.

On pensera aussi très fort à :
- Piss River
- I Want to Be Clean

Luciano
7.3
13.

Luciano

05 min.

Morceau de Steve Gunn

Annotation :

The Unseen in Between - Steve Gunn
Plus que pour n'importe quel autre album, il est vraiment difficile de ressortir un titre de The Unseen in Between car la musique de Steve Gunn est si classique que la plupart des morceaux reprennent une formule très similaire d'un titre à l'autre, partant le plus souvent d'une structure folk simple et délicate pour la faire évoluer par petites touches subtiles vers une énergie rock communicative et jouissive. Quasiment tous les morceaux de l'album brillent dans ce registre. Donc mon choix se portera sur le titre qui a créé le déclic pour ma part, celui qui m'a fait comprendre la démarche de Steve Gunn, ce moment où le twist s'est produit : à savoir Luciano. Quand on apprend à mieux connaître The Unseen in Between on se rend compte que ce n'est pas forcément le meilleur titre, mais ça restera pour moi le point lumineux, le phare. Je pense aussi que cette douce rengaine attachante et chaleureuse est celle qui se fait le plus agréablement transcender par un crescendo réjouissant. Quoi qu'il y a New Familiar aussi... et Lightning Field...

On pensera aussi très fort à :
- New Moon
- Chance
- New Familiar
- Lightning Field
- Paranoid

Cattails
7.4
14.

Cattails

04 min.

Morceau de Big Thief

Annotation :

U.F.O.F. - Big Thief
Cattails est le titre qui ressort assez naturellement de l'album U.F.O.F. car il allie, à mon goût, un rythme légèrement soutenu et la sensibilité à fleur de peau qui caractérise Big Thief, ici dans une version plutôt entraînante et lumineuse, là où partout ailleurs la musique se fait tout de même plus lente, plus sinueuse et moins évidente. J'ai encore un peu de mal à cerner U.F.O.F. à vrai dire, même si j'y ressens une émotion palpable, un truc fort mais contenu, Cattails étant le phare qui éclaire l'album de sa beauté délicate.

On pensera aussi très fort à :
- Jenni

hope is a dangerous thing for a woman like me to have – but I have it
8.1
15.

hope is a dangerous thing for a woman like me to have – but I have it (2019)

05 min. Sortie : 9 janvier 2019. Dream Pop, Baroque, Psychedelic Pop

Morceau de Lana Del Rey

Annotation :

Norman Fucking Rockwell! - Lana Del Rey
Pour le coup, c'est plutôt facile de ressortir les morceaux les plus marquants de Norman Fucking Rockwell! : les trois premiers titres qui introduisent parfaitement l'essence de l'album (s'il avait été réussi de bout en bout), Doin' Time - meilleur tube pop radiophonique de l'année, dans le genre c'est une grande réussite, le genre de plaisir coupable addictif - et le dernier morceau hope is a dangerous thing for a woman like me to have - but I have it qui conclue intelligemment l'album en laissant l'auditeur dans une ambiance ouatée magnifique finalement unique et éloignée de ce que Lana Del Rey fait la plupart du temps, même sur cet album. J'ai encore beaucoup de mal avec le milieu de l'album qui enchaîne des morceaux traînants un peu ennuyeux, alors que sur ce dernier titre Lana Del Rey, seule avec son piano minimaliste, touche une grâce qui sonne juste. Un vrai moment de beauté émouvante. Norman Fucking Rockwell! est en fait très bien résumé par le trio d'ouverture, Doin' Time et son morceau de conclusion, qui balayent et synthétisent à merveille tout le talent de Lana Del Rey. Le reste me paraît très superflu et, ou car, redondant (à deux The Greatest et Happiness is a Butterfly près).

On pensera aussi très fort à :
- Norman fucking Rockwell
- Mariners Apartment Complex
- Venice Bitch
- Doin' Time

God Has Taken a Vacation
7.9
16.

God Has Taken a Vacation

02 min.

Morceau de The Leisure Society

Annotation :

Arrivals & Departures - The Leisure Society
God Has Talken a Vacation est un prétendant au titre de parfaite pop song indé de 2019, au même titre que les titres de Sam Cohen ou de Telekinesis, mes petits chouchous perso dans le genre. Tous les ingrédients sont réunis : un riff immédiatement reconnaissable qui introduit le morceau avec un plaisir intact, une mélodie magnifique et efficace et une progression sans fioritures qui boucle l'affaire en moins de 3 minutes. The Leisure Society a un grand talent d'écriture pour ces choses là. L'album Arrivals & Departures est un plaisir à écouter.

Scarecrow
17.

Scarecrow

05 min.

Morceau de Wand

Annotation :

Laughing Matter - Wand
Scarecrow fait office d'introduction parfaite à l'album Laughing Matter. Parfaite et à la fois trompeuse car à l'écoute de ce morceau on s'attend à un album pop rock indé à la fois mélodique, efficace, et suffisamment énergique et transgressif pour insuffler de la créativité à l'ensemble. Scarecrow, c'est tout cela : une guitare vibrante qui fait office de riff tressaillant, un piano qui imprime le rythme et un chant à moitié rêveur. Un décor planté immédiatement. Sauf que la suite de l'album prend des chemins de traverse sans jamais atteindre à nouveau ces cimes de pop song gentiment déviante. Ça reste très bien malgré cela, l'album mérite l'écoute.

Silhouettes
7.7
18.

Silhouettes

Morceau de American Football

Annotation :

American Football (LP3) - American Football
J'ai choisi Silhouettes mais c'est vraiment car c'est le premier titre du troisième album d'American Football, c'est celui qui introduit et synthétise les ambitions du groupe sur ce disque, et le travail mené sur la construction d'une atmosphère délicate, feutrée et subtile qui habite l'ensemble des morceaux. Ce n'est qu'une longue et très belle variation, d'une cohérence totale, autour d'une ambiance cotonneuse, posée, très lumineuse. Silhouettes se démarque donc en tant que premier morceau (et ses géniales notes cristallines en introduction), mais franchement il n'y a pas vraiment de morceaux qui se détachent du lot. Il y a bien quelques passages plus saillants ou mélodiques (Heir Apparent, Doom in Full Bloom), mais qui ne viennent jamais remettre en cause l'homogénéité et la relative linéarité de l'univers élaboré par le groupe. C'est juste très beau.

Death in Midsummer
7.6
19.

Death in Midsummer

04 min.

Morceau de Deerhunter

Annotation :

Why Hasn't Everything Already Disappeared ? - Deerhunter
Si Deerhunter arrive à proposer quelques bons plans mélodiques sur certains passages, avec le recul c'est sans grosse surprise que Death in Midsummer s'impose comme le titre phare de l'album Why Hasn't Everything Already Disappeared? C'est typiquement le genre de morceau taillé pour en faire un single efficace et percutant, le seul qui émerge à ce point-là. C'est limite un peu trop voyant mais c'est réussi, tous les ingrédients du single indie pop sont là : une trouvaille ludique au clavecin qui confère une énergie légère et bondissante à l'ensemble, et une mélodie efficace et entraînante. Il y aussi de très beaux moments sur What Happens to People? et Nocturne, sans doute plus subtils et originaux (surtout sur Nocturne), mais de manière trop intermittente au final.

On pensera aussi très fort à :
- What Happens to People?
- Nocturne

Haunted House
20.

Haunted House

04 min.

Morceau de Sir Babygirl

Annotation :

Crush on Me - Sir Babygirl
La logique voudrait que je déteste un morceau comme Haunted House mais je lui trouve une énergie étrangement addictive. Sur le papier Sir Babygirl cumule toutes les tares de la musique contemporaine, notamment une frénésie épuisante, des sonorités et un chant surexcités voire irritants, mais pour une fois je trouve que cela sonne vrai. L'interprétation est bourrée de sincérité, maniant avec un certain talent l'autodérision - surfant notamment sur une confusion totale des genres, résonnant forcément avec l'air du temps - pour former un truc improbable, une boule d'énergie hyperactive que l'on n'arrête plus une fois lancée. Haunted House est le single electropop ultime qui fait éclater les barrières, et repousse la notion de mauvais goût loin dans la stratosphère, et l'on est content d'apprécier les choses les moins avouables qui soient ; il ne reste qu'un idéal de spontanéité et de vitalité débridées.

On pensera aussi très fort à :
- Pink Lite (peut-être encore meilleure que Haunted House ?)

Face It
6.4
21.

Face It

02 min.

Morceau de Stella Donnelly

Annotation :

Beware of the Dogs - Stella Donnelly
Même si l'album Beware of the Dogs et Stella Donnelly me sont sympathiques, il n'y a pas vraiment de morceaux que je trouve marquants d'un point de vue musical. La composition n'atteint pas des sommets il faut l'avouer, et rien ne se démarque au niveau du style de la plupart des artistes de rock indé foutraque, spontané et peu produit. Mais la musique de Stella Donnelly reste malgré tout bourrée de personnalité et à cet égard c'est difficile de ne pas mentionner un seul titre - ne serait-ce que pour se rappeler de cet esprit frondeur, porté par cet accent australien singulier, malicieux et incisif. Il y a bien Tricks qui est peut-être plus tranchant que le reste, mais son écoute ne me percute jamais en pleine face finalement (ce qui est le cas de quasiment tous les morceaux de cette liste). Du coup j'opte plutôt pour le final Face It, le truc le plus délicat et sensible de l'album, une sorte de sucrerie, une comptine d'une beauté émouvante et intimiste.

In Ya Too
22.

In Ya Too

Morceau de Boy Scouts

Annotation :

Free Company - Boy Scouts
Certainement pas le titre le plus mémorable ou ambitieux de l'année, mais In Ya Too est immédiatement attachant et accrocheur, dès les premières secondes et l'apparition d'un riff de guitare syncopé légèrement laid-back, vite rejoint par le chant gracieux de Taylor Vick, pour un mariage très réjouissant et ensoleillé de rock décontracté, délicat et sensible. De l'énergie positive et sereine qui apaise et réconforte. C'est un assez bon résumé de Free Company, l'album de Boy Scouts, moment agréable et détendu.

Amber
23.

Amber

03 min.

Morceau de Golden Daze

Annotation :

Simpatico - Golden Daze
Amber ressemble presque à un tube au milieu des autres titres dream pop très discrets de Golden Daze. C'est un peu le Master of None du premier album de Beach House. Les lignes de guitare viennent glisser dans l'air et donner une impression panoramique au morceau. Ces guitares donnent beaucoup de personnalité à la musique de Golden Daze, plus que le chant et les mélodies tranquilles. Malgré les écoutes j'ai toujours un peu de mal à cerner Simpatico, l'album de Golden Daze : tantôt j'y vois un excellent album dream pop, tantôt un disque ennuyeux à être trop discret et délicat. Tout n'est pas aussi tranchant qu'Amber en tout cas et le style du groupe est trop uniforme. Mais je pense surtout que c'est le genre d'album qui a besoin de temps et d'espace pour respirer et peut paraître un peu étriqué quand on l'écoute dans de mauvaises conditions. Il ne faut pas venir ici pour découvrir des trésors mais juste pour prendre le temps de laisser l'atmosphère des morceaux se développer.

What’s the Use
24.

What’s the Use

Morceau de Hand Habits

Annotation :

Placeholder - Hand Habits
Il y a beaucoup de bons morceaux entre rock indé et dream pop sur Placeholder, mais c'est souvent car la formule de Hand Habits reste plutôt similaire d'un titre à l'autre. Ce n'est pas très surprenant, voire un peu redondant, mais ça reste agréable et efficace. What's the Use a le mérite de trancher grâce à son refrain qui s’incruste bien en tête, même si il ressemble presque en tous points au tout aussi bon titre d'introduction, Placeholder. La musique de Hand Habits trouve ici un juste équilibre entre douceur légèrement planante et énergie un peu plus prenante.

Take a Hard Look Down the Long Corridor
25.

Take a Hard Look Down the Long Corridor

Morceau de Sonny & The Sunsets

Annotation :

Hairdressers from Heaven - Sonny & The Sunsets
Take a Hard Look Down the Long Corridor est une petite pépite perdue dans un album de rock pop indé sympathique mais sans grand éclat. En fait, ce que j'aime bien dans ce morceau ce sont les quelques notes de piano qui ponctuent le refrain ainsi que les ponts mélodiques en écho (de la guitare ? ou encore du piano ?) qui viennent insuffler une douceur lumineuse à l'entrain naturel du titre. De la bonne pop bien emballée.

The Ride
26.

The Ride

10 min.

Morceau de Amanda Palmer

See You At Your Funeral
6
27.

See You At Your Funeral

03 min.

Morceau de PUP

Running
7.6
28.

Running

04 min.

Morceau de Helado Negro

Swim
30.

Swim

04 min.

Morceau de Holly Herndon

benton

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