Les meilleurs films de 2012 selon MacGuffin

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2012, l'année de l'apocalypse, avait commencé par un film catastrophe et paranoïaque. Deux notions que l'Amérique n'a visiblement pas fini de ressasser. Un film porté par deux acteurs parfaits et traversé de visions cauchemardesque sublimes qui doivent autant à Malick qu'à Hitchcock.

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+ la mini-série Death Row.

Moins un diptyque sur la peine de mort qu'un portrait sidérant de l'Amérique profonde, de son rapport à la justice, à la religion, à la mort. Une plongée dans les abysses de la psyché américaine remplie de fulgurances poétiques, élégiaques ou délirantes, et accompagnée par la voix grave et entêtante de Werner Herzog.

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Les vacances, la plage, la mer, les jolies filles, les flirts, les soirées ratées, la peur de la solitude. C'est peut-être pas grand chose mais c'est, sans doute, ce que le cinéma français sait faire de mieux.

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Tout en étant ultra efficace dans sa narration, sa gestion de la dramaturgie et du suspense, Margin Call s'autorise aussi le symbolisme ou la quasi-abstraction (Jeremy Iron, l'un des meilleurs "méchants" de l'année). Avec Take Shelter et, pourquoi pas, Into the Abyss, Looper ou Killer Joe (et bien plus que le prétentieux et casse-bonbons Cosmopolis), le premier film de Chandor est l'un des grands films de 2012 sur la crise.

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Un autre film de vacances, pas très éloigné d'Un monde sans femmes (mêmes personnages de looser magnifique et de femme mure un peu fo-folle), et qui ne cache d'ailleurs pas son tropisme français (Isabelle Huppert + Rohmer). 3 histoires en une, comme souvent chez Hong, qui, film après film, continue de se renouveler sur le thème de la répétition.

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Malgré son cul un peu entre deux chaises (d'un côté les voyages dans le temps, de l'autre l'histoire d'un petit garçon mal-aimé et monstrueux), Looper est, de très très loin, le blockbuster le plus excitant, le plus ludique, le plus intelligent, le plus émouvant et le moins balourd de 2012.

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Un triangle amoureux pris dans le tourbillon de la grande Histoire. Un tourbillon qui entraîne Versailles, filmé comme la dernière heure du Titanic, au fond des abymes.

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Pour Friedkin, ce film glauque et outrancier, volontiers bouffon et farceur, serait presque un petit cru un peu décevant. Mais dans l'absolu, c'est le film noir de l'année.

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Une même histoire racontée de 3 manières différentes ? 3 histoire différentes racontées de la même manière ? Passé(s) ? Présent(s) ? Futur(s) ? Mises en abîme ? Univers parallèles ?
Ça fait à peu près 6 fois que Hong fait 3 fois le même film, et alors ? Une oeuvre entière sur les possibilités infinies de la fiction, quoi de plus beau ?

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Un envoûtant cauchemar sur la mort du cinéma, juste comme ça, pour la beauté du geste.